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Cameroun : L’exhumation des corps crée des échauffourées à Kribi

Tombes

Les populations du village Bilolo dans la région du Sud s’indignent du fait que les engins détruisent les tombes des siens sans notification préalable, renseigne le journal Mutations en kiosque ce mardi 9 juillet 2019.

Tombes
Tombes à démolir (c) Droits réservés

Les villageois de Bilolo dans l’arrondissement de Kribi II au Sud Cameroun n’ont pas du tout apprécié le fait que les engins soient venus détruire les tombes de leurs défunts sans avertissement ni consentement ce mercredi 3 juillet 2019.

En effet, indique le journal de Georges Alain Boyomo, le lancement officiel de l’opération d’exhumation et de ré-inhumation se situe dans le cadre du « projet d’aménagement de la route Kribi-Grand Zambi, longue de 53 km et qui dessert la ville de Kribi à celles de Bipindi et Lolordrf ».

Ce projet qui va sans doute bénéficier aux habitants et environnants de la cité balnéaire n’est pas du gout des membres de familles des défunts. « Je suis très indigné par cette manière de procéder. Je m’insurge contre le fait que les tombes de mes parents soient démolies à mon insu », s’indigne Daniel Mvoula dans les colonnes du journal.

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Le concerné indique que plusieurs jours avant ce 3 juillet, il s’est rendu à base de la China Geor-Engineering Coorporation (Cgcoc) pour se fixer sur la date exacte du lancement des opérations, mais grande a été sa surprise que l’entreprise soit passée à l’acte sans l’avoir informé.

A cause de ces échauffourées, les travaux ont dû s’arrêter pendant une heure trente minutes.

Il a fallu l’intervention du sous-préfet de Kribi II Giles Christian Sadi et le 2ème adjoint préfectoral de l’Océan Josiane Nko’o Ella, superviseur de l’opération, pour entamer les négociations avec les membres de familles concernés.

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Après une vive résistance, les personnes indignées trouvent enfin un terrain d’entente avec les autorités. C’est à 11h30 minutes les travaux ont repris leur cours.

Il ressort donc de ces grincements de dents que c’est le chef de village qui n’aurait pas joué son rôle, celui de relayer l’information après le recensement suivi de la sensibilisation des villages concernés dans la journée du 28 juin 2019 ;

A titre de rappel, « Joseph Belinga, directeur général de l’entreprise Ambani informe avoir déjàà placé 18 demeures en morts sur les 596 prévues », peut-on lire sur le quotidien Mutations.

 

 


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