Un an après la création du comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), le coordonnateur national présente le bilan.
Le Samedi 30 novembre 2019 à Yaoundé, Faï Yengo Francis, coordonnateur national du CDDR a dressé le bilan de l’institution dont il a la charge depuis sa création par décret présidentiel de 30 novembre 2018 jusqu’à nos jours.
Un bilan satisfaisant
D’après le bilan établi par l’ancien gouverneur, 252 ex-combattants ont déposé les armes depuis le mois de janvier 2019. Trois régions sont désignées pour servir d’accueil de ces repentis de la guerre à savoir l’Extrême-Nord pour les ex-combattants de Boko Haram puis les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest pour ce qui des ex-combattants de la crise anglophone.
Décompte physique des ex-combattants dans les centres d’accueil
Selon le rapport que relaie le quotidien Le jour dans son N°3067, 122 ex-combattants sont accueillis à Mora dans l’Extrême-Nord, 70 à Buea, capitale du Sud-Ouest et 60 ex-combattants à avoir déposé les armes à Bamenda dans le Nord-Ouest sous le regard attentif du comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration.
Le quotidien des ex-combattants dans les centres d’accueil
Après avoir déposé les armes, il faut bien que les repentis de la guerre trouvent des occupations qui puissent leur permettre d’oublier leur activité passée. Sur ce, ils sont initiés à de petits métiers à but lucratif : « Le retour de ces jeunes gens dans leurs familles respectives dépend de l’amélioration des conditions de sécurité dans les trois régions respectives », a souligné le coordonnateur national du CDDR.
Les défis du CDDR
Depuis la création du CDDR, l’institution continue ses activités dans l’optique d’amener les combattants de Boko Haram et de la crise anglophone à retrouver le bon chemin. Il travaille en synergie avec les autorités administratives, les forces de sécurités et de maintien de l’ordre pour y parvenir.
Seulement, « La principale difficulté qu’il faut combattre est que de nombreux volontaires qui veulent déposer des armes ont peur de subir des représailles de leurs frères encore en brousse », note le journal Le jour.
Rappelons que le dialogue national tenu entre le 30 septembre et le 4 octobre 2019 sous l’impulsion du président Paul Biya a été comme un élément déclencheur de repentance de ces ex-combattants.