Ces derniers temps, le long de la frontière entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale, des affrontements entre les forces de maintien de l’ordre et les populations suscitent des inquiétudes.
Afin de baisser ce climat tendu, les gouverneurs de la région du Sud (Cameroun) et du Kié Ntem (Guinée Equatoriale), sur invitation de la partie guinéenne, ont tenu ce jour une séance de travail dans la ville de Kyé-ossi, coté camerounais.
Il a été question pendant les 3 heures d’échanges entre les 2 parties, de trouver des moyens à mettre en marche pour la sensibilisation des populations d’un côté comme de l’autre de la frontière pour un retour à la vie sereine entre les 2 communautés.
Il y a quelques temps, l’annonce de la construction d’un mur séparateur entre les 2 états avait suscité de vives tensions quant au tracé des limites : les populations riveraines voyaient dans la proposition du côté adverse une sorte d’abus.
Si le litige frontalier à ce jour subsiste, les représentants des 2 états partagent au moins un point de vue : « Aujourd’hui, personne localement ne peut donner avec exactitudes les limites entre les deux pays… c’est une affaire qui doit se régler au niveau stratégique, entre les experts des deux pays », Félix Nguélé Nguélé, Gouverneur de la région du sud.
En attendant, il revient aux autorités de proximité d’expliquer la démarche aux populations qui ont parfois une mauvaise perception de la frontière.
Question occupation des terres agricoles à la frontière, « les 2 parties ont convenu que cela se fera avec le concours des autorités de proximité » qui devront identifier les terrains litigieux, les acteurs et essayer de trouver des solutions concertées en attendant les résolutions finales sur le tracé des limites de la frontière.
Pour Juan Javier Ndong Engono, gouverneur du Kié Ntem, il ne se fait aucun doute, une sortie de crise est possible et souhaitable : « Je suis satisfait du déroulement de cette rencontre car lorsque la population n’est pas en paix, nous les autorités ne le sommes pas non plus : il est entendu que pour le moment, l’existence de limites ne doit pas empêcher à un agriculteur d’aller récolter ce qu’il a semé ».