Une centaine de personnes ont consommé en fin de semaine dernière une mauvaise viande de porc à Bafou près de Dschang. Une fillette de 10 ans et une femme, sont décédées. Ils participaient à une cérémonie traditionnelle liée à la célébration des jumeaux.
«Un porc retrouvé mort dans une ferme à Bafou nord, Commune de Nkong-Zem, a été injecté de formol puis remis aux ouvriers pour enterrement. Le propriétaire de la ferme dont notre source n’a pas souhaité révéler le nom a décidé de faire enterrer le porc afin d’épargner le reste de son élevage d’une éventuelle peste porcine. Les ouvriers ont bien accompli la consigne du patron. Mais l’idée de se faire de l’argent sur cette affaire a envahi l’un d’entre eux», rapporte notre confrère de www.sinotables.com. Il se pourrait, fait-on savoir à Dschang, que l’un des ouvriers soit revenu déterrer l’animal pour le vendre à 70 mille Fcfa à l’une de ses connaissances au lieu dit Mezet à Bafou. «Pour rassurer son client, l’ouvrier a fait savoir, qu’en cette veille de rentrée scolaire, il a besoin d’argent pour faire face à ses obligations parentales. Raison pour laquelle il a tué le porc de coups de massettes à la tête. Il justifie cet acte par le fait que son patron leur doit des mois d’arriérés de salaires. C’est ainsi que le chef de famille a sauté sur cette providentielle affaire. Au marché, ce porc coûterait 150 000 Fcf et il ne déboursera que 70 000 F. En plus le contrat est clair, le porc lui sera livré bien nettoyé», relate-t-on sur le site www.sinotables.com.
Rappelons qu’il y a près d’un mois quatre personnes sont décédées à Bafou dans des circonstances similaires. Les quatre décédés, au rang desquels trois enfants (âgés entre 01 et 05 ans) et une adolescente de 18 ans, appartenaient à une même famille. Ils avaient trouvé la mort suite à une intoxication alimentaire. Le drame s’était produit aux environs de 2 heures du matin vendredi 8 août 2013 dans la localité de Fokamezo à Bafou. Le commandant de la brigade de gendarmerie de Nkongni avait ouvert une enquête pour définir les responsabilités et favoriser la sanction pénale des fautifs. Et on espère que les autorités traditionnelles et administratives, notamment le responsable des services d’hygiène de la commune de Nkon-zem avec le concours des forces de maintien de l’ordre de la localité se mobiliseront pour interdire ce genre de festin collectif. Afin que des vies humaines soient préservées.
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