Le ministre de la communication a rappelé à l’ordre Radio France Internationale dans la soirée de ce jeudi 25 octobre 2018 après de nouveau propos de l’archevêque de Douala qui continue à dénoncer le déroulement de l’élection présidentielle 2018. Le ministre exige à cette radio de « cesser de s’immiscer dans les affaires internes du Cameroun »
Comme il l’a fait remarquer mardi 23 octobre en conférence de presse, Mgr Samuel Kleda, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, a de nouveau évoqué sur les antennes de RFI – ce jeudi 25 octobre – l’élection présidentielle 2018 qui continue de faire des remous.
« Je crois que ces résultats ne relatent pas la réalité. Ces résultats ne me semblent pas corrects du tout. Je donne seulement l’exemple du grand nord, où le parti au pouvoir a remporté 89 %, est la partie du pays où il y a plus de misère, où les gens sont obligés quelque fois de migrer, où des jeunes ont rejoint le groupe Boko haram , il est difficile que là-bas on obtienne ce pourcentage-là. Ces chiffres qu’on nous présente aujourd’hui sont difficilement fiables » a déclaré Mgr Kleda dans les tranches d’information matinales de Radio France Internationale (RFI) .
En réponse, Issa Tchiroma fait savoir que « le gouvernement camerounais est choqué et indigné par le traitement que RFI fait depuis quelque temps de l’actualité postélectorale au Cameroun, et qui se trouve comme chacun aura pu s’en rendre compte, être attentatoire à l’honneur et à la dignité de la volonté du peuple camerounais telle qu’elle s’est exprimée le 07 octobre 2018, et proclamée par le Conseil constitutionnel le 22 octobre 2018. » déclare le ministre.
« Le gouvernement exige le respect et la considération de la volonté du peuple camerounais qui, de toute son existence n’a jamais accepté le diktat d’une puissance tutélaire pour décider de son avenir où de son sort… RFI s’est illustrée tout au long du processus électoral qui vient de s’achever, par une carence criarde de professionnalisme, caractérisée par un refus systématique d’observation des règles professionnelles élémentaires, d’équité et d’équilibre. Cela s’est par exemple illustré par un glissement savamment opéré par RFI, en attribuant à l’ensemble de l’épiscopat du Cameroun, la position personnelle exprimée par l’Archevêque de Douala, Mgr Samuel Kleda sur le déroulement de l’élection présidentielle dans notre pays… Nous dénonçons donc avec vigueur, la façon dont RFI ouvre ses espaces de diffusassions à des ONG et autres activistes de tout bord dont le comportement dolosif et hostile contre notre nation, est connu de tous. Nous demandons à RFI de cesser de s’immiscer de la sorte dans les affaires internes du Cameroun et d’arrêter de donner la parole aux va-t-en-guerre qui veulent instrumentaliser l’opinion dans l’optique de susciter une insurrection et à terme de déstabiliser notre pays »