Face aux députés le 27 novembre 2021, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, a défendu la politique d’insertion professionnelle du gouvernement camerounais.
Invité par le député de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) Youmo Koupit Adamou à s’expliquer sur le taux d’insertion des diplômés de l’enseignement supérieur, le Minesup a listé quelques établissements universitaires dont les étudiants ne chôment pas après leur sortie.
« Les diplômés de l’ENSAI (Ecole nationale supérieure des Sciences agro-industrielles, Ndlr) de Ngaoundéré ne chôment pas. Tous travaillent. Mais peut-être qu’ils travaillent sans vous dire qu’ils sont en train de travailler », a répondu le ministre Fame Ndongo. Avant de poursuivre : « Ceux de logistique et de transport de Bamenda, tous travaillent à la sortie ». A ces grandes écoles, le Minesup ajoute les « diplômés des UIT qui travaillent effectivement ».
En gros, le membre du gouvernement révèle que le taux global d’insertion des jeunes diplômés est de 75%, « il s’agit là des emplois sécurisés et formels ». Il donne quelques taux par filière sur la période 2016-2020 : ingénierie polytechnique 90%, mathématiques, physiques, sciences naturelles, chimie est sciences de la vie 59%, agronomie et science de l’environnement 77%, ingénierie économique des affaires 79%, droit, sciences politiques, fiscalité 65%, médecine et science biomédicales 97%, ingénieure culturelle, touristique et sportive 59%, génie électrique 92%, commerce85%, administration, management, ressources humaines 91%, TIC et informatique 84%, génie industriel 92%, génie civil 90%, banque, finances, assurances, 83%, logistique et transport 88%, lettres, langues, sciences humaines, 58%, comptabilité 88%, économie et gestion 75% ».
Selon le Minesup, les diplômés travaillent aussi bien dans le secteur formel, qu’informel, « lorsqu’on vous donne un billet de 10 000 FCFA vous ne savez pas s’il vient d’un travail formel, sécurisé, ou d’un travail précaire. Mais le billet de banque est là, et on l’utilise ».
Le Minesup évalue par ailleurs à 14 mois, la durée moyenne d’attente pour l’accès au premier emploi pour les diplômés de l’enseignement supérieur, hormis ceux qui obtiennent un concours administratif. Cette durée est de 12 à 18 mois pour les ingénieurs.