L’annonce de l’investiture de Maurice Kamto comme chef de l’État du Cameroun par les activistes de la Brigade dite « Antisardinard » (BAS) a pris du plomb dans les ailes.
En effet, dans un communiqué rendu public sur la toile, les membres de cette horde ont annoncé qu’ils feront de Maurice Kamto, président du MRC, le président de la République du Cameroun.
« Nous informons l’opinion nationale et internationale que nous avons été contactés par monsieur Jean-Pierre Dupont pour la coordination et la mise en place symbolique du président élu du Cameroun, S.E Maurice Kamto à Paris le 12 octobre 2019 », peut-on lire dans ce communiqué.
Une initiative qui a fait réagir le juriste depûis sa cellule. Par le biais de son porte-parole l’homme politique a condamné et s’est désolidarisé de ce projet.
Jean De Dieu Momo, ministre délégué à la justice n’a pas à son tour loupé l’occasion de se prononcer sur cette affaire.
C’est en fait sur son compte Facebook que le ministre s’est exprimé.
« La Bas n’est forcément le MRC. Même si certains de ses éléments appartiennent à ce parti qui regroupe entre autres de nombreux fils d’anciens maquisards qui ont manqué leur prise de pouvoir par les armes en 1960. Leurs pères étaient déjà à l’œuvre en 1960. Ils ont utilisé l’UPC hier pour tenter de parvenir à leur funeste dessein. Leurs enfants ont utilisé le SDF en 1990 toujours avec la même violence », explique l’avocat au barreau du Cameroun dans un premier temps.
L’homme politique poursuit en indiquant que la B.A.S travaille dans l’opportunisme dans la mesure où elle se sert de l’identité Bamiléké pour opérer. Selon lui, les membres de la B.A.S n’appartiennent à aucun parti politique : « Carton Rouge ou Jaune, Power To the people ou encore victoire volée devenue aujourd’hui hold-up électoral. La tactique est la même. Ils essaient à chaque fois d’embarquer certains Bamiléké dans leur projet de révolution. Certains de nos enfants se laissent tromper innocemment. Ces gens-là ne sont d’aucun parti politique. Ils sont identifiables et certains sont connus ».
Momo pense que ces gens utilisent juste l’image du MRC et de son président national pour poser leurs actes : « D’autres tirent les ficelles dans l’ombre des organisations internationales. Heureusement les Bamiléké qui les ont vus à l’œuvre dans les années 1960 pendant qu’ils incendiaient les maisons massacrant femmes et enfants comme le font aujourd’hui les Ambazoniens ne tombent pas dans leur piège. Tous les Bamiléké sensés ont déjà tourné le dos aux tentatives de prise du pouvoir par les armes et la violence. Aujourd’hui ils utilisent le MRC dans le même objectif. Ils ne sont pas du MRC qui vient de comprendre ce jeu de récupération que je dénonce depuis le début », affirme-t-il.
« Je parie qu’après cette mise au point du MRC se désolidarisant du fumeux projet “d’investiture du président élu” qui cache mal leur tentative de récupération, certains vont commencer à insulter Maurice Kamto. Encore une fois l’histoire du présent me donne raison. Depuis le début tout se déroule comme je vous l’avais annoncé au lendemain du 20 juillet 2018 ou pas ? »