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Cameroun : Jean-Lambert Nang tire à boulet rouge sur Equinoxe TV et le journal Le Jour

Nang Lam

Après les droits de réponse coriaces respectivement de Sévérin Tchounkeu, président directeur général d’Equinoxe TV et d’Haman Mana, directeur de la publication du journal le Jour, Jean-Lambert Nang prend la défense de Paul Atanga Nji.

Nang Lam
Jean-Lambert Nang (c) Droits réservés

 

Dans son point de presse du 9 mars 2020, Paul Atanga Nji accusait Le Jour, Equinoxe TV, Radio Balafon, etc. d’être à la solde des ONG, faisant la sourde oreille aux exactions qu’imposent les terroristes au Cameroun.

Des déclarations qui n’ont pas laissé muet le DP du journal Le Jour pour qui, « avec un certain ministre, le Cameroun n’a effectivement pas besoin d’une Radio mille collines pour s’embraser ».

Jean-Lambert Nang pour sa part soutient que « Le Jour et Equinoxe Tv s’apparentent de plus en plus à des exécuteurs d’ordres plutôt qu’à des éclaireurs de l’opinion ».

Lebledparle.com vous livre l’intégralité de sa publication à propos de cette actualité.

 

MEDIAS : LES FLEURS DU MAL

En tant que journaliste ayant collaboré au journal Le Jour, il est arrivé plusieurs fois que je trouve son positionnement par rapport à l’actualité partisan et grossièrement décalé.  J’ai alors appelé la rédaction pour dire mon sentiment, Cela a parfois fini dans la rigolade.

J’avoue qu’on n’a pas besoin d’être Atanga Nji pour noter le glissement constant que Le Jour et par extension Equinoxe Tv (et les journaux du même groupe), opèrent dans le traitement de certains sujets d’actualité, notamment ceux liés à la crise dans le NOSO et le MRC. Le Jour et Equinoxe Tv s’apparentent de plus en plus à des exécuteurs d’ordres plutôt qu’à des éclaireurs de l’opinion (ils peuvent s’en défendre, c’est leur droit mais les faits sont accablants) surtout en ces temps de crises où les médias sont appelés à faire front avec les gouvernants (on l’a vu en France lors des attentats) pour conscientiser le peuple sur les risques d’une désunion nationale, les bénéfices du vivre ensemble, l’importance de la paix…

Or bon nombre de médias, au nom d’une liberté d’opinion qui ne respecte aucun canon journalistique, continuent de considérer l’État (surtout son chef) comme son principal ennemi dont il amplifie les carences et les faiblesses tout en magnifiant les pourfendeurs de celui-ci qu’ils érigent en héros. 

Doit-on rappeler que dans tout pays en guerre, les journalistes signent une espèce d’aggiornamento à travers lequel ils lèvent leurs plumes du vitriol et luttent à préserver l’essentiel : la paix.

Au Cameroun, certains médias semblent se réjouir, depuis trois ans, des malheurs du Cameroun ; ils le proclament et ne s’en cachent pas dans leurs rédactions, transformées en QG de guerre.

Ils en oublient qu’aux Etats-Unis, il y eut bien le Patriot Act, un engagement à la solidarité nationale de toutes les forces vives, les faiseurs d’opinion (et donc les médias) à barrer la route à l’ennemi commun : la guerre. Pourquoi les médias camerounais ne rentreraient-ils pas dans les plans du gouvernement pour ramener la paix sur tous les territoires du Cameroun ? Quel est le gain à passer le plus clair de son temps à railler toutes les initiatives du gouvernement pour la paix : Grand Dialogue national, décentralisation, etc. ? Et a contrario à servir de caisse de résonnance aux accusations spécieuse et volontairement dénaturées des ONG et autres officines occultes, portées contre le Cameroun ?

Qu’Atanga Nji s’en étonne et gueule ne doit pas surprendre les auteurs de tels actes.


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