« En temps de paix, les fils ensevelissent leurs pères ; en temps de guerre, les pères ensevelissent leurs fils », scandait Hérodote.
La nation toute entière se joint ce jour aux multiples familles qui pendant la triste nuit du lundi 09 juin 2019, ont vu l’un des leurs tomber sur le champ de bataille de Darak, Département du Logone et Chari, Région de l’Extrême-Nord au cours d’une attaque du groupe terroriste BokoHaram.
Drapeaux en berne sur l’étendue du territoire, décoration à titre posthume pour chacun des 16 combattants tombés, honneur de la patrie et condoléances nationales aux familles éprouvées, sur ordonnance du Chef de l’Etat : la patrie porte le deuil.
A Ebolowa, à la lettre, les directives ont été respectées pour accompagner à leurs dernières demeures les disparus et surtout l’un des fils du terroir : le Matelot de 2ème classe Missoko Duresse Arnaud, parti à la fleur de l’âge. Deux ans 2 mois et 15 jours, voilà le temps qu’aura duré le service de ce brave que la famille et les camarades d’armes appelaient si affectueusement « Duresse ».
La guerre ne choisit pas ses victimes, c’est vrai, mais combien comme ces jeunes faudra-t-il encore voir tomber avant que ne cesse cette barbarie humaine ?
Il n’avait que 25 ans, célibataire il était, attendant certainement cet âge pour convoler en juste noces avec sa dulcinée, mais ce jour, n’arrivera malheureusement plus. Et ses autres nombreux projets aussi, tous tomber à l’eau : de lui comme de ses autres camarades, pour l’honneur et la fidélité à la patrie.
Pendant que l’on se la coulera douce ce soir et les autres jours d’après, n’oublions pas que c’est au prix du sacrifice de certains, que nous pouvons dormir dans nos demeures de luxe.
A tous ces combattants sur les fronts : « chapeau ! héros de la patrie, vous êtes dignes d’être célébrés ».