Le Cameroun s’investit pour protéger sa faune, un an après le massacre de 300 éléphants dans le parc national de Bouba N’Djidda. A l’époque, les défenseurs des animaux avaient critiqué l’inaction et les lenteurs gouvernementales.
Afin d’éviter une incursion de braconniers étrangers, une opération baptisée « Peace at Bouba N’Djidda » a été lancée le 15 novembre dans la zone du parc qui s’étend sur 220.000 hectares. Elle mobilise, selon l’armée, plus de 600 soldats d’une unité d’élite notamment déployée dans la péninsule de Bakassi où sévissent pirates, rebelles et bandits. « Nous avons opté pour une stratégie d’occupation du terrain », a confirmé le colonel Bouba Dobekreo, commandant de l’opération.
Le but du déploiement de l’armée « est d’interdire tout accès, de contrôler le parc et de faire face aux braconniers qui tenteraient d’entrer dans le parc », selon le colonel Bouba qui assure que ses hommes contrôlent « toute la frontière » avec le Tchad et la Centrafrique et qu' »aucun braconnier n’est entré dans le parc » depuis leur déploiement.
« Dans le nord de la Centrafrique, il y a trente ans, il y avait 100.000 éléphants. Maintenant, il n’y en a pratiquement plus. C’est la raison pour laquelle les braconniers viennent au Cameroun », souligne Jules Caron, en charge de la communication de l’ONG World Wildlife Fund (WWF) en Afrique centrale.
Au Cameroun, le prix du kilogramme d’ivoire en zone rurale a été multiplié par 30 en vingt ans, s’établissant actuellement à 150.000 FCFA (228 euros), selon WWF.
© 7sur7.be –
Vidéo 2009