Il est reproché au sous-préfet de Bafoussam 3ème dans le département de la Mifi, région de l’Ouest, des comportements de « mépris » et d’« arrogance » à l’égard du peuple Bamougoum, lors de sa visite de supervision de l’élection du chef de 3ème degré au quartier Nkwo’ngso le 6 octobre 2020.
« Vous avez le pouvoir de choisir maintenant un candidat ; si vous ne voulez pas il le sera. Je ne demande pas votre avis, vous le savez non ?», tels sont les propos présumés du sous-préfet de Bafoussam 3ème, Aurélien Bamdja Djoh qui mettent dans tous ses états, l’élite du groupement Bamougoum, très remontée contre lui.
En effet, selon le quotidien Le Jour en kiosque le 16 décembre 2020, l’autorité administrative aurait tenu des propos teintés de « mépris » et d’« arrogance» alors qu’il s’était rendu le 6 octobre 2020 au quartier Nkwo’ngso pour superviser l’élection du chef de 3ème degré.
Un fait qui a provoqué le courroux de l’élite dans une lettre rédigée le 14 octobre 2020 à destination du sous-préfet et portant le seing du président de l’Association de l’élite Bamougoum (ADEBA), Me Levi Deffo, avocat au Barreau du Cameroun, et le président du Comité de développement Bamougoum (CODEM), Gilbert Kengne.
« Nous condamnons sans réserve votre attitude de condescendance et vos propos injurieux à l’endroit de notre village, de notre peuple entier, de ses institutions traditionnelles et l’ensemble de son élite qui se trouve remarquablement dans toutes les sphères de la vie économique, politique et administrative de notre pays, ainsi que dans la diaspora », rapporte le quotidien bleu.
Vu ce qu’ils considèrent comme grave, l’acte posé, les porte-paroles des élites déclarent le représentant de l’Etat désormais persona non grata dans la localité concernée : « Vous voudrez par conséquent solliciter votre mutation hors de notre terroir », somment-ils le l’autorité.
En réaction à cette injonction, le sous-préfet de Bafoussam 3ème garde son sang-froid et reste loin de céder à la colère des élites car pour lui, il s’agit des « marginalisés, parce que dans un grand village comme Bamougoum, trois ou quatre personnes ne peuvent pas se prévaloir de parler au nom de l’élite », rapporte notre confrère les propos d’Aurélien Bamdja Djoh.