Les obsèques de Kévin Boris Njomi Tchakounté ont débuté ce 30 janvier 2020 et s’étendront jusqu’ à samedi prochain.
L’ambiance des levées de corps à la morgue du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé(CHUY) a atteint le paroxysme d’une foule immense ce 30 janvier 2020.
C’est monde fou constitué d’autorités, membres de la famille nucléaire, collègues, parents et élèves, amis, connaissances et sympathisants, venus s’incliner devant la mémoire du désormais défunt enseignant Kévin Boris Njomi Tchakounté.
Toute l’assistance est sans voix. Les parents viennent de perdre, à la fleur de l’age, leur rejeton sans qu’il n’ait eu le temps ni l’occasion de savourer les délices de ses précieuses années d’études. Les enseignants se séparent d’un bon collègue, les apprenants, d’ un meilleur guide.
Couché sur le catafalque, plus moyen de dire à ce brillant enseignant de mathématiques de résoudre une équation quelconque encore moins le sinus, le cosinus, mieux, la tangente d’un angle.
Seuls reviennent en mémoire à la foule consternée, les bons moments passés avec elle mais surtout la scène qui lui a coûté la vie au lycée de Nkol Bisson à Yaoundé il y a seulement seize jours.
En effet, le 14 janvier 2020, l’originaire du département du Ndé à l’Ouest Cameroun a été froidement assassiné à coups de poignard en plein cours par l’un de ses élèves en classe de 4ème, le nommé Brice Bissé Ngosso.
Conduit au CHUY de toute urgence, l’enseignant sorti de l‘Ecole normale supérieure de Yaoundé, affecté au lycée de Panké Djinoum et en cours d’intégration n’a pas survécu à ses graves blessures. Il a rendu l’âme à l’entrée du portail de la structure sanitaire.
Après sa levée de corps au CHUY ce jour, le corps s’est ébranlé à l’ENS de Yaoundé où Njomi Tchakounté a effectué sa formation. Les hommages à l’Université seront suivis d’une veillée au domicile de ses parents à Melong dans la région du Littoral.
Samedi le 1er février 2020, la terre des ancêtres de Kévin Boris Njomi Tchakounté qui l’a vu naitre il y a 26 ans, va définitivement se refermer sur lui face à l’impuissance des différentes familles accablées par le chagrin.
De quoi convenir avec Alphonse Lamartine pour qui, « Lorsqu’un seul être nous quitte, tout est dépeuplé ».