Bernadette Mebe Ngo’o, épouse de l’ex-ministre de la Défense a saisi le tribunal pour une remise de matériel offert par la société de construction Fokou à un militaire qui réalisait des commissions pour elle, a appris lebledparle.com.
En effet, selon des informations reçues à la rédaction de lebledpale.com ce matin du 26 septembre 2019, madame Mebe Ngo’o poursuit en justice le sous-lieutenant de l’armée camerounaise Ignace Martin Atangana, depuis mars 2019 pour abus de confiance et violation de consignes.
À en croire la plaignante, les faits remontent à février 2017. À cette date, Ignace Martin Atangana avait été chargé par « sa patronne » de soumettre le devis estimatif établi par un entrepreneur à l’appréciation de l’entreprise de construction Fokou. À la suite de cette expertise, elle compte effectuer des achats. Contre toute attente, le directeur général de Fokou décide de faire un don de matériel d’une valeur de 5 millions FCFA en remettant au commissionnaire un bon qui malheureusement ne sera jamais rétrocédé à l’ayant-droit. Une fois le pot au rose découvert, Bernadette Mebe Ngo’o saisit le tribunal militaire de Yaoundé.
Pour sa défense, l’accusé qui comparait libre plaide non coupable. Il explique que « la plaignante l’a envoyé à la direction générale de la société Fokou située au marché Mokolo pour une contre-expertise du devis que venait de lui remettre l’ingénieur en charge de la construction de son immeuble à deux niveaux ».
Ce devis se chiffrait à 200 millions FCFA. Après avoir remis le document à Robert Fokou, celui-ci lui demande de laisser ses coordonnées. Le 3 mars 2019, le bidasse reçoit un appel téléphonique de la secrétaire de Fokou, l’informant de l’existence du bon querellé.
L’accusé soutient dans sa plaidoirie que ce n’est pas la première fois qu’il bénéficiait d’un tel avantage. Il en a rendu compte à madame Mebe Ngo’o qui s’est offusquée de n’avoir jamais été informée de la remise ni par l’entrepreneur, ni par la société. En outre, souligne-t-il, le bon en question portait son nom. Raison pour laquelle, les 5 millions FCFA ont été affectés à ses activités personnelles.
Afin d’éviter toute querelle, le Sous-lieutenant dit avoir rétrocédé 4 des 5 millions FCFA. Malgré cela, le représentant du parquet militaire en prenant ses réquisitions finales, a au juge de déclarer Ignace Martin Atangana coupable des faits qui lui sont reprochés.