Hon. Fostine Fotso Chebou Kamdem, députée RDPC des Hauts-Plateaux par ailleurs avocate au Barreau du Cameroun, traine trois journalistes du journal Kalara en Justice pour diffamation dans son édition du 23 octobre 2018.
Une citation directe, pour « diffamation par voie de presse » a été récemment servie à trois journalistes de l’hebdomadaire Kalara. La plaignante est Mme Fostine Fotso Chebou Kamdem, députée RDPC des Hauts-Plateaux, dans la région de l’Ouest et avocate au Barreau du Cameroun. L’affaire est enrôlée au Tribunal de Première Instance de Yaoundé, centre administratif.
L’accusation, renseigne le quotidien Mutations en kiosque ce 22 avril 2019, est liée à l’affaire qui a opposé l’ancien bâtonnier Akere Muna à sa sœur cadette, Ama Tutu Muna, ancienne ministre des Arts et de la Culture (MINAC). Me Fotso Chebou Kamdem assurait alors la défense de l’ancienne MINAC.
Dans son numéro du 23 octobre 2018, Kalara, journal spécialisé dans le traitement de l’information politico-judiciaire, avait soutenu que Me Fotso Chebou Kamdem avait eu de l’influence sur les juges en charge de cette affaire. Le verdict, rappelons-le, avait été rendu en défaveur de Akere Muna.
« Les révélations de Kalara concernent l’enregistrement d’une conversation téléphonique entre l’honorable Fotso et l’ancien ministre des Forêts et de la Faune, Elvis Ngolle Ngolle ». Dans la bande, indique Mutations, on attend une voix de femme déclarer : « j’ai dit au procureur général, prorogez le délibéré ».
La plaignante considère cet enregistrement comme « illégal », car explique-t-elle, ayant été pris sans son consentement. La parlementaire estime en outre qu’elle est victime d’« outrage à corps constitués ». À la première audience le 18 avril dernier, le directeur de publication de Kalara, Christophe Bobiokono, a affirmé avoir reçu l’enregistrement de M. Akere Muna. L’affaire a été renvoyée au 16 mai 2019, à la demande de la défense qui réclame la collégialité des juges.