Au terme de la réunion tenue le 14 octobre 2019 à Yaoundé, le ministre Paul Tasong et des chefs traditionnels du Lebialem ont dénoncé l’action de « marchands de malchance » et promis d’utiliser tous les pouvoirs dont ils sont détenteurs pour anéantir les forces du mal dans leur département, a appris lebledparle.com.
Comme l’avait rapporté lebledparle.com, le chef de guerre séparatiste Field Marshall a été intronisé roi du Lebialem un département de la région du Sud-ouest en début du mois d’octobre 2019. Réunies lundi 14 octobre 2019 à Yaoundé aux côtes du ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, les élites du département du Lebialem ont désapprouvé leurs homologues à l’origine du sacre dont la cérémonie filmée a fait le tour de la toile.
Paul Tasong a dénoncé une initiative qui bafoue la culture du département du Lebialem : « Certains individus pensent qu’ils peuvent faire de notre culture ce qu’ils veulent. Mes chefs traditionnels, les fonds du Lebialem ont décidé de se réunir aujourd’hui en urgence pour prendre acte de ce geste malheureux de cette poignée de personnes. Et avec les élites nous tenons à envoyer un message dans le sens que nul ne saurait penser qu’ils peuvent faire ça éternellement et que nul n’a le droit de piétiner notre culture parce que c’est cela qui justifie qui nous sommes. Nous voulons condamner avec toute l’énergie qu’il faut ces marchands de malchance. Qu’ils soient sûrs qu’ils seront responsables de ce qui pourrait leur arriver en faisant ce qu’ils font avec le sang du peuple du Lebialem », a averti le ministre dans des propos diffusés sur les antennes du Poste national de la CRTV.
Lekunze Lembo Andreas, le chef supérieur du Groupement Bamungo éprouve lui aussi de l’incompréhension et de la colère : « l’insécurité générale, l’intimidation et les actes cruels des séparatistes sur nos populations et nos biens. Il y a aussi le fait que nos populations devaient rentrer chez eux et que les étudiants et les enfants devaient rentrer à l’école et que la vie devait redevenir normale dans le chef-lieu de notre département Menji et partout dans le Lebialem », a-t-il formulé.