La Rwandaise Louise Mushikiwabo, secrétaire général (SG) de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a été reçue le 24 mai à Yaoundé, la capitale du Cameroun, par le chef de l’État Paul Biya.
La présidence de la République rapporte que la SG de l’OIF est venue, entre autres, s’enquérir de la situation politique et sécuritaire du pays, notamment de la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram et de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « J’ai beaucoup appris, j’ai eu beaucoup d’informations », a déclaré Louise Mushikiwabo.
En tant que ressortissante de la sous-région et s’appuyant sur son expérience d’ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda, la SG de l’OIF a rappelé que le Cameroun est « pays-socle » pour l’Afrique centrale qui a besoin de paix et de stabilité. C’est pourquoi elle a promis que l’État du Cameroun peut compter sur le soutien de la Francophonie. Louise Mushikiwabo a signifié au chef de l’État camerounais que la Francophonie veut accompagner le pays et s’impliquer « de manière utile » dans la recherche de solutions aux défis actuels.
Le Cameroun vit une crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis trois ans avec des velléités sécessionnistes. Après vingt mois d’affrontements, indique International Crisis Group, l’on dénombre 1 850 morts, 530 000 déplacés internes et 35 000 réfugiés camerounais au Nigéria voisin.
Dans l’Extrême-Nord, le groupe terroriste Boko Haram continue de perpétrer des attaques contre les militaires et les civils, mais l’ampleur des incidents est depuis peu limitée. À l’Est, le grand nombre de réfugiés est à l’origine d’une situation d’instabilité.
Selon le HCR, le Cameroun abrite actuellement et généreusement près de 350 000 réfugiés venus de la République centrafricaine et du Nigeria, avec déjà environ 10 000 nouvelles arrivées depuis le début de l’année 2018.