Alors que le président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a annoncé une insurrection populaire au cas où le régime en place venait à organiser les élections régionales sans reforme « consensuelle » du Code électoral, la journaliste en service au poste national estime les élections régionales se tiendront « en dépit de la gesticulation de quelques poupées de pantomime, en panne d’arguments ».
Ces déclarations sont contenues dans son éditorial du 26 août 2020 sur le Poste national. La directrice des Antennes TV de l’office public camerounais de radiodiffusion répondait ainsi aux appels à l’insurrection lancé par le leader du MRC, et soutenu par certains acteurs politiques de l’opposition et de la société civile.
Pour la journaliste, « Les élections régionales annoncées pour cette année 2020 devraient se tenir, en dépit de la gesticulation de quelques poupées de pantomime, en panne d’arguments et toujours en quête de visibilité. Des acteurs politiques dont l’activisme débridé, fort heureusement, ne distrait plus personne. Les Camerounais le savent à présent, l’avènement de cette société politique, plus ouverte, plus tolérante et plus démocratique à laquelle ils aspirent tous ne se fera ni dans la rue ni dans les caniveaux », tambourine l’ancienne cheffe du service des sports de la CRTV Radio.
Cette réaction de Madeleine Soppi Kotto, faut-il le souligner, apporte est un recadrage à l’endroit du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Avant elle, les ministres Grégoire Owona et Jacques Fame Ndongo, respectivement secrétaire général adjoint et porte-parole du RDPC, s’étaient déjà exprimés.