Les camerounais après le vote de dimanche sont dans l’attente du résultat des élections de la présidentielle. La durée du processus de publication des résultats officiels est dure à avaler par les camerounais. Lebledparle.com vous propose les réactions de quelques-uns.
Légalement, les procès-verbaux de chaque bureau, après vérifications par Elecam, l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun, doivent être transmis au Conseil constitutionnel qui est le seul habilité à proclamer des résultats, sous quinzaine après le scrutin. Cette longue procédure apparait comme une pilule difficile à avaler.
« Deux semaines! Ici, on vient de finir le dépouillement et je reçois déjà des nouvelles d’autres bureaux de vote, pourquoi on va encore attendre deux semaines? », pestait dimanche soir François, 22 ans, dans un bureau de vote de Yaoundé.
Ce lundi également, certains candidats se sont proclamés vainqueurs de l’élection. Et cette auto proclamation a suscité beaucoup de réaction dans le landerneau politique camerounais. C’est ainsi qu’un journaliste pense que c’est la longue attente des résultats qui est la cause. « Tout ça, toutes ces déclarations et contre déclarations, parce qu’il faut 15 jours pour additionner 25 000 procès-verbaux. Que le conseil constitutionnel se hâte bon sang! Et qu’on passe à autre chose… », déclare Rodrigue sur sa page facebook.
D’autres déplorent le fait que le Cameroun soit encore en retard sur l’évolution de procédure de publication des résultats comme on l’observe ailleurs. « Ce même 7 octobre, il y a eu élection au Brésil et le soir à 21 heures, le vainqueur était déjà connu. Si c’est possible là-bas, ce n’est pas impossible chez nous. Les Brésiliens sont des hommes comme nous », argue Alex, 35 ans.
Certains pensent que la longue attente profite au système pour dévoyer la volonté des camerounais et se reconduit encore au pouvoir. Et comme tel, pas question d’accepter ce résultat-là. « Nous n’accepterons pas des résultats d’un autre hold-up. Que Biya et sa bande de fraudeurs se la foutent dans la boule », précise Michel Journaliste.
En outre d’aucuns pensent que cette pose un problème du ait de son obsolescence. Et qu’il faille que l’on arrime cette loi électorale à la modernité. « L’obsolescence très poussé du code électoral créé la rupture. Cette loi dois être mise à jour sur plusieurs aspects, notamment la périodicité de publication des résultats », ajoute Georges.
En guise de rappel, les partis politiques ont trois jours pour déposer toute requête de contentieux devant le conseil constitutionnel. Selon le Code électoral, toute contestation formulée par les candidats ou partis politiques doit parvenir au Conseil Constitutionnel dans un délai maximum de 72h à compter de la date de clôture du scrutin.