La victime a traduit l’établissement au Tribunal de première instance de Yaoundé et exige la somme de 51,2 millions de FCFA à titre de réparation de ce préjudice économique et dommages subis a appris lebledparle.com, du journal EcoMatin.
Selon le journal d’Émile Fidieck, le plaignant, épargnant dans cette société, a traduit Comeci au Tribunal de première instance (TPI) en juillet 2019 pour abus de confiance et rétention sans droit de la chose d’autrui en vidant frauduleusement 28,2 millions FCFA dans son compte d’épargne sans aucune explication.
« Au TPI, la microfinance ne s’est en aucun cas manifestée afin de rejeter les accusations de Samuel Gildas Kouam. Les circonstances de ce retrait surprenant remontent au 7 septembre 2017 lorsque ce client était sur le point d’effectuer un retrait d’argent dans son compte. Il sera surpris de constater que les fonds logés n’y existaient plus. Il entreprend alors des démarches au sein de l’établissement pour avoir des éclairages. Toutes les démarches ont été vaines. C’est dans le but d’entrer en possession de ses économies qu’il s’est tourné vers la justice », lit-on dans le journal EcoMatin.
À en croire le récit de notre confrère, l’avocat de Samuel Gildas, le plaignant souhaite que le TPI déclare Comeci coupable des faits reprochés. Il regrette que la microfinance censée protéger et sauvegarder les fonds des épargnants se retrouve en justice pour avoir soutiré de l’argent dans le compte appartenant à l’un de ses clients.
« Afin de réparer ce préjudice, l’avocat de la victime prie la justice qu’il soit alloué à son client la somme totale de 51,2 millions FCFA en tenant compte des dommages subis par l’épargnant dans cette affaire. Le verdict du TPI était prévu ce 20 août 2019 », peut-on lire.
Notre confrère indique que Comeci est en difficulté financière depuis 2016.
Selon les conclusions de son Assemblée générale publiées en juin 2019, la Compagnie équatoriale pour l’épargne et l’investissement a perdu 8 281 milliards FCFA au cours de l’exercice 2017. C’est environ 08 fois son capital fixé à 1 milliard FCFA. Cette perte inquiétante est liée à l’échec du recouvrement forcé des créances.
En 2018, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a décidé de mettre cette institution sous administration provisoire en raison de sa situation financière et prudentielle critique ainsi que l’incapacité de ses dirigeants à restaurer la solvabilité de l’entreprise. Malgré cette nouvelle impulsion, le redécollage économique et financier de Comeci peine toujours à porter ses fruits, à ce jour.