Bien que l’accès au dépistage et à la prise en charges dans la lutte contre les hépatites soient encore limités, les hépatites peuvent être éradiquées d’ici 2030 sur le territoire national, mais pour y parvenir, va falloir compter sur l’implication de tous.
Le message véhiculé ce jour à l’hôpital Régional d’Ebolowa où se déroulait la céremonie de lancement du mois national de lutte contre les hépatites n’avait rien de flatteur : « les hépatites sont graves, très graves même. Mais malgré leur gravité, il existe des solutions », Dr Etoundi.
A ce jour, près de 3600 formations sanitaires disposent de tests de diagnostics rapides, étape primordiale qui permet à tout un chacun de connaître son statut avant d’entreprendre quelque action que ce soit (vaccination ou prise en charge).
Nul n’est à l’abri cette maladie qui ravage et détruit des millions de vies au quotidien. Tueuses silencieuses, les hépatites touchent les enfants comme les adultes et méritent d’être dépistées précocement si l’on veut en guérir.
En lançant ce jour le mois national de lutte contre cette maladie, le Ministre de la Santé, Manaouda Malachie a profité pour installer le comité thérapeutique et de prise en charge des hépatites virales à Ebolowa : unité chargé de la prise en charge des malades dépistés.
Sur place, la campagne de dépistages gratuit ouverte au public jusqu’au 31 Juillet 2019 affichait déjà du monde : preuve que si certains Camerounais s’éloignent des hôpitaux, les couts peuvent en être la cause.
Les efforts consentis par les pouvoirs publics et les partenaires étant déjà louables pour la réduction des couts, la bataille contre la maladie ne se gagnera véritable que si chacun de nous pouvait « investir dans l’élimination de l’hépatite » selon le thème de cette année.
Profitant de son passage à Ebolowa, le ministre a interpellé ses collaborateurs en leur dévoilant ses motivations : « la médecine est un métier noble qui occupait une place de choix dans la société ; cette place perdue doit être retrouvée dans la société camerounaise. »