Dans un manifeste publié fin juin, l’ATP a exposé sa vision d’une « transition pacifique » pour le Cameroun, décrivant une « période d’exception » et une « halte historique » nécessaire pour amorcer un « nouveau départ » pour le pays. L’Alliance propose une refonte des textes fondamentaux pour transformer ce qu’elle qualifie de « dictature néocoloniale hypercentralisée et corrompue » en un « État souverain et démocratique », avec un transfert significatif de pouvoirs aux collectivités locales.
Selon le plan de l’ATP, si leur candidat remporte l’élection présidentielle, une période de transition de quatre ans serait mise en œuvre. Cette transition comprendrait la tenue d’états généraux, la formation d’un gouvernement d’union nationale, l’organisation d’un référendum et la tenue d’élections générales, y compris une élection présidentielle à deux tours.
Le manifeste ne nomme pas explicitement le candidat de l’ATP pour l’élection de 2025, laissant ouverte la question de la représentation de l’Alliance dans la course présidentielle.
L’ATP n’est pas la seule formation à envisager des alliances en vue des prochaines élections. Maurice Kamto, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2018, et le député Jean-Michel Nintcheu, soutiennent l’Alliance Politique pour le Changement (APC). Ces initiatives d’alliance ont été critiquées par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui les a qualifiées de « clandestines » en mars dernier.
Alors que le Cameroun se dirige vers un moment électoral décisif, les propositions de l’ATP et de l’APC soulignent la recherche de changement et de réforme au sein de l’opposition camerounaise.