C’est en fait ce qui ressort du message de Nathalie O’Neil, Haut-Commissaire du Canada à Paul Biya le 24 juillet 2019.
Arrivée en fin de séjour après deux années passées en terre camerounaise, Nathalie O’Neil est venue dire ses adieux au Président de la République. Cette cérémonie a été une occasion pour elle de dire la détermination du Canada à accompagner le Cameroun.
« Nous avons parlé de la situation qui prévaut en ce moment dans les régions anglophones du Cameroun. Et le Président le sait très bien, je lui ai répété que le Canada, si on peut lui être utile, nous serons toujours heureux de l’appuyer dans la recherche de solutions camerounaises à ce problème », a formulé la diplomate canadienne au terme d’un entretien avec Paul Biya au palais de l’Unité.
Le Canada dans cette posture rejoint la Suisse, qui estime que la solution à la crise anglophone doit être gérée en interne.
Les deux hommes ont revisité les axes de la coopération de 50 ans entre le Cameroun et le Canada, notamment l’économie, la politique et la culture. Ce dernier volet a occupé une bonne partie des près de 60 minutes de l’audience.
« Nous avons beaucoup parlé de bilinguisme et de multiculturalisme. Le Canada est un pays qui partage les mêmes langues officielles que le Cameroun (anglais et Français). Depuis que je suis arrivée, nous avons beaucoup travaillé sur ce dossier-là avec la Commission (Camerounaise du bilingue et du multiculturalisme) et avec d’autres partenaires », a-t-elle précisé.