Le chantier de construction d’un port sec dans la ville d’Obala, département de la Lékié dont les travaux avaient été lancés depuis quelques mois, vient d’être transféré à Nanga-Eboko, dans le département de la Haute Sanaga, d’où est originaire le ministre d’État, secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a appris lebledparle.com, du journal Essingan.
Après un vastes dégagement, délocalisation et dédommagement des populations du le village Nkol Melen à Obala, à quelques 33 kilomètres de Yaoundé, l’on apprend le chantier a avorté.
« Certains propriétaires ayant même perçu leur dû. Malheureusement, comme avec l’aéroport en 1974, et plus tard en 76 avec le complexe omnisport, la localité d’Obala et le département de la Lékié en général, viennent de perdre cette infrastructure aux opportunités multiples et multiformes. En 2018, une délégation conduite par le colonel Ousmane Diki a visité l’espace octroyé par le port autonome de Douala pour la création d’un port sec à Obala. Plusieurs hectares de terrain ont été ainsi offerts au Tchad dans l’arrondissement d’Obala pour la construction d’un port sec afin de faciliter les échanges entre le Cameroun et le Tchad », peut-on lire dans le journal Essingan.
Rappelons que le port sec est une plateforme située en dehors de la zone portuaire. C’est un outil stratégique dans la chaîne logistique portuaire. En 2013, l’unique place portuaire du pays (à l’époque le Port de Kribi n’était pas encore fonctionnel) a atteint la barre de 10 millions de tonnes de marchandises traitées. Une hausse de 9,8 % par rapport aux chiffres de 2012, qui étaient d’environ 9 642 000 tonnes. Dans un rapport rendu public en 2014, l’Autorité portuaire nationale (Apn) faisait remarquer que « Le port de Douala a été conçu pour accueillir un trafic de 10.000.000 de tonnes. Le trafic actuel étant de plus de ce volume, le port se trouve donc mécaniquement en sous-capacité ». C’est donc pour décongestionner le Port de Douala, que l’idée de créer des ports secs à travers le pays, dont celui d’Obala.