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Cameroun : Le communiqué intégral du SDF sur le coronavirus

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La formation politique de Ni John Fru Ndi s’est prononcée sur la pandémie du Covid-19 au Cameroun. Dans un communiqué daté du 23 mars 2020 et signé du vice-président du parti Joshua Osih, le SDF demande la mise en œuvre immédiate des mesures du gouvernement pour endiguer la crise.

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Ni John Fru Ndi (c) Droits réservés

Selon Joshua Osih, s’exprimant dans son communiqué arrivé à la rédaction de lebledparle.com, pour que les mesures prises par le chef de l’État aient une « portée considérable », nous devons nous sentir « obligés de transcender tous les clivages politiques et de respecter ces recommandations » qui ont été édictées.

L’homme politique va plus loin en demandant des « mesures spéciales » pour suivre la situation dans toutes les zones en conflit du pays notamment les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du septentrion.

Lebledparle.com vous invite à lire ci-dessous, le communiqué intégral du SDF

Le 17 mars, trois mois après l’éclosion du coronavirus et six jours après avoir été déclaré pandémie par l’OMS, le gouvernement du Cameroun a finalement pris des mesures clés contre ce nouveau virus qui est un tueur à l’échelle mondiale. Ces mesures — bien que tardives — nécessitent une mise en œuvre immédiate et un suivi. Malheureusement, ces mesures n’ont pas été respectées par la majorité de la population y compris des membres de notre parti. L’ampleur de la détresse observée du fait du nombre toujours croissant de patients touchés de par le monde présage des temps très difficiles pour notre pays. Pour atténuer les pertes potentielles et l’agonie imminente, nous appelons à un front uni de tous les compatriotes autour de ces mesures ainsi que d’autres à venir.

Pour réitérer les mesures et les informations déjà publiées par le gouvernement, la meilleure façon de prévenir la maladie est d’éviter d’être exposé à ce virus. Il est établi que ce virus se propage principalement de personne à personne, entre des personnes en contact étroit (une distance de moins de 2 mètres) ainsi que par le biais des postillons (gouttelettes respiratoires) produits lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue.

En conséquence, pour nous protéger, nous devons régulièrement laver nos mains et éviter tout contact étroit avec les autres afin de respecter la distanciation sociale. Nous devons également prendre des mesures pour protéger les autres, conformément aux prescriptions gouvernementales. Enfin, nous devons rester à la maison dans la mesure du possible et nous assurer que nous contactons un établissement médical en cas de suspicion des symptômes liés au COVD-19.

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Pour que ces mesures aient une portée considérable, nous sommes obligés de transcender tous les clivages politiques et de respecter ces recommandations qui ont été édictées.

Nous appelons le gouvernement à saisir cette occasion unique pour mettre en synergie tous les acteurs politiques, civils et traditionnels, afin qu’ils apportent des réponses adéquates et consensuelles à cette pandémie. Parler à l’unisson permettra de réduire considérablement l’impact des informations parfois erronées des réseaux sociaux.

Compte tenu du contexte actuel, un seul parti politique ne peut avoir la légitimité et la logistique nécessaires et suffisantes pour expliquer et transmettre le bien-fondé des mesures nécessaires à prendre. Nous sommes tous en danger. Au vu du nombre de victimes et de décès actuellement enregistrés, ce virus risque d’entamer gravement la conscience nationale. Une lutte sans concession contre cette pandémie s’impose à tous. Nous sommes obligés par les circonstances de nous réconcilier en tant que peuple et de nous battre ensemble contre ce virus. Mettons à profit cet évènement inquiétant pour construire des bases communes d’inclusivité, de solidarité, de réconciliation et de fierté nationale. Le Cameroun est déjà en retard sur la riposte qui, faut-il le rappeler une fois de plus, se doit d’être inclusive. Toute défaillance supplémentaire est susceptible de créer des dommages irréversibles et incommensurables. Le temps est essentiel.

Sur le plan économique, des mesures fortes et urgentes doivent être prises pour rectifier le budget de la Nation qui s’est fortement écarté de sa trajectoire. Cette crise imposera des difficultés supplémentaires à notre population ainsi qu’aux entreprises du fait que notre économie est fortement influencée par le secteur informel. L’impact économique, financier et social sera énorme. Les entreprises et en particulier les petites et moyennes entreprises subiront de terribles chocs en raison de la récession économique qui secoue actuellement le monde. Des mesures compensatoires ou de soutien en relation avec les différents secteurs d’activité doivent être prises en amont et communiquées à tous les bénéficiaires. Il est également d’une importance capitale que les populations, qui devront passer par le confinement et/ou la quarantaine, bénéficient des mesures d’accompagnement appropriées pour traverser une telle épreuve. A cette fin et compte tenu du volume de l’enveloppe à injecter, le Président de la République peut prendre les décisions nécessaires par voie d’ordonnance comme le prévoit la loi. Le gouvernement n’a pas le choix.

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Au demeurant, le SDF demande que des mesures spéciales soient mises en place pour suivre la situation dans toutes les zones en conflit du pays notamment les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du septentrion touchées par l’insécurité. Nos compatriotes qui y vivent sont en pleine souffrance. Les exactions de guerre sont déjà trop lourdes à supporter. En l’absence connue de possibilités de déplacements sécurisés, l’exposition de ces communautés déjà vulnérables de ce fait aux conséquences de ce virus leur fera payer un lourd et très douloureux tribut. Si rien n’est fait dans l’urgence, ces compatriotes seront décimés. Il est important d’envisager résolument, plus que par le passé, la mise en place d’un cessez-le-feu dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La région de l’Extrême-Nord déjà confrontée à la malnutrition a absolument besoin d’un soutien particulier pour contrer ou enrayer les effets dévastateurs et exponentiels que la survenue de ce virus pourrait probablement y engendrer.

Le Cameroun est pris à la gorge par le temps. La santé publique n’a pas de prix.

Nous vivons une période extrêmement critique et nous devons donc prendre les mesures nécessaires pour sauver la vie de notre peuple déjà exposé et vulnérable. Le pays a besoin de leadership. Les populations en ont besoin. Maintenant.

Ensemble, nous devons combattre et vaincre le coronavirus. C’est une exigence absolue.

Hon. Joshua N. OSIH

1er Vice-Président Nationa


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