Le Conseil constitutionnel a rejeté jeudi soir la requête introduite par Maurice Kamto pour exiger l’annulation partielle de la présidentielle du 7 octobre.

La requête a été jugée “non justifiée” par tous les membres du Conseil constitutionnel “à l’unanimité”, selon son président Clément Atangana.
Cet organe officiel est chargé d‘étudier les contentieux post-électoraux avant de proclamer les résultats de la présidentielle du 7 octobre.
M. Kamto, qui revendique la victoire à la présidentielle, avait saisi l’institution pour demander l’annulation du scrutin dans plusieurs localités de sept régions du pays.
Durant deux jours de débats, ses avocats ont entre autres dénoncé l’irrégularité de 32 procès-verbaux, qui représentent plus de 1,3 millions de votes sur un total de 6,6 millions d’inscrits.
Les avocats exigeaient que le Conseil tranche; mais dans sa décision, l’institution n’en a pas fait état.
“Le plus simple c’est qu’on sorte tous les 32 procès-verbaux. L‘élection se joue là. Pourquoi ils ont peur de les sortir”, avait déclaré mercredi soir Me Emmanuel Simh, un des avocats de M. Kamto.
“Les débats sont clos”, lui avait alors rétorqué Clément Atangana, en clôturant la séance dans la cacophonie.
Un jour avant, le candidat du MRC remettait en cause l’impartialité des membres du Conseil Constitutionnel dont certains “occuperaient des fonctions incompatibles au sein du régime en place”. Ainsi, le collectif d’avocats de Maurice a souhaité le renvoi de sa requête à la Chambre administrative de la Cour suprême. Car, il estime que l’instance fait preuve d’incompétence pour trancher en toute objectivité. Cette demande a été rejetée par le Conseil constitutionnel « pour défaut de qualité » du candidat Kamto.