Le conseil des Imams et Dignitaires Musulmans du Cameroun (CIDIMUC) a réagi ce mercredi suite aux propos de Cabral Libii tenus mardi 26 septembre sur canal2 au sujet de la place du muséum au Cameroun.
« J’ai un petit souci avec les mosquées. Quand le muezzin, du haut de son minaret, appelle à la prière à 5h du matin, je ne suis pas sûr qu’il se soucie de ce que toutes les personnes qui sont réveillées à cette heure là sont musulmans » A déclaré Cabral Libii dans l’émission Face aux Electeurs ce mardi. Des propos qui ont choqué la toile.
L’homme politique, candidat à la présidentielle 2018, face au tollé causé par ses propos a réagi de nouveau sur Facebook. « Suite à l’allusion faite à l’appel du muezzin dans ma sortie sur canal2, mes propos font malheureusement l’objet d’incompréhension. Je tiens à repréciser mon propos. Il n’est pas question d’interdire sous mon règne, l’appel du muezzin. Cette allusion est plutôt un appel à la tolérance à l’égard des pratiques du culte. Mes compatriotes musulmans n’ont rien à craindre. » a t-il précisé sur Facebook.
Le Conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun, à son tour, a son souhaité condamner ces propos, rappelant que les confessions religieuses collaborent en toute fraternité dans le cadre du dialogue inter religieux.
« Face à cet acte, il importe de rappeler que le Cameroun est Etat démocratique et laïc où la liberté de culte est garantie par la loi. Toutes les confessions religieuses collaborent d’ailleurs de manière fraternelle dans le cadre du dialogue interreligieux, se matérialisant entre autres par la célébration régulière de nombreux cultes interreligieux. Par conséquent, le conseil des Imams et Dignitaires Musulmans du Cameroun condamne avec la dernière énergie tout propos, et acte portant atteinte à la sacralité d’une religion que ce soit. » A fait savoir Oumarou Moussa, le coordonnateur du CIDIMUC qui rajoute que leur institution « renouvelle son appel à la responsabilité des candidats à la présidentielle ainsi qu’à celle de tous les autres acteurs du processus, afin de garantir la paix, et le vivre-ensemble avant, pendant et après le scrutin du 07 octobre 2018 »