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Cameroun : Le droit de réponse coriace d’Haman Mana à Paul Atanga Nji 

Atanga Nji et Haman

Suite aux accusations que Paul Atanga Nji a faites sur le journal Le Jour le 9 mars 2020, le directeur de la publication Haman Mana lui adresse un droit de réponse où il remet les choses au clair.

Atanga Nji et Haman
Paul Atanga Nji et Haman Mana (c) Droits réservés

Le ministre de l’Administration territoriale a tenu un point de presse le 9 mars 2020. Ledit point de presse s’inscrivait en droite ligne aux attaques sanglantes survenues à Galim et Bamenda les 7 et 8 mars derniers.

Au cours de son allocution, le membre du gouvernement a accusé le journal Le Jour ainsi que d’autres médias nationaux d’être à la solde de certaines organisations non gouvernementales(ONG) et de relayer « rapports erronés contre les forces de défense et de sécurité diffusés par les ONG aux ordres ».

Pour le DP de Le Jour, de tels chefs accusations n’entrent pas dans la ligne éditoriale du journal dont il a la charge.

Lebledparle.com vous propose de ce fait, la mise au point de la rédaction du quotidien bleu.

 

Mise au point !!!

Au cours du point de presse qu’il a donné le 09 mars dernier, le ministre de l’Administration territoriale a accusé le quotidien Le Jour d’être à la solde des ONG ; de relayer des « rapports erronés contre les forces de défense et de sécurité diffusés par les ONG aux ordres ».

La rédaction du quotidien Le Jour tient à faire la mise au point suivante :

1-  Nous sommes un journal. Nous rapportons les faits ; c’est-à-dire ce qui existe réellement, indépendamment de notre volonté. Un fait est donc aussi bien un accident, un marché, une guerre, une victoire des Lions, un rapport, qu’un point de presse d’un ministre de l’Administration territoriale.

De ce point de vue, occulter un fait parce qu’il est déplaisant ne change rien à sa « nature » de fait. Le taire dans la rédaction du Jour n’empêche qu’il soit rapporté par ces médias étrangers vers qui nos gouvernants courent sans arrêt.

Pour ce qui est du choix des sujets au Jour, il obéit à des lois en vigueur dans la profession. Dans le traitement des sujets retenus, nous nous attachons à : faire savoir, faire voir, faire parler, faire comprendre. Et quand il s’agit d’un sujet polémique, nous donnons la parole aux différentes parties. Notre objectif étant de donner au public une information équilibrée pour qu’il se fasse sa propre opinion sur le sujet évoqué.

2-  La crise au Nord-ouest et au Sud-ouest n’est pas dans les médias : elle est sur le terrain. C’est donc avec des informations de terrain exactes et vérifiables par des tiers, organisées et publiées selon une stratégie pensée, qu’on peut faire mentir les « rapports erronés » d’une ONG, et non avec des coups de menton. Surtout lorsque, par le passé, on a eu à se dédire sur « un incident » survenu au Mali, à l’Extrême-Nord du Cameroun.

3-  Quant à la vénalité dont nous accuse Monsieur le Ministre, nous disons que nous ne publions pas plus aujourd’hui des « rapports erronés » des ONG contre de l’argent, que nous ne l’avons fait hier. Mais nous nous souvenons d’avoir refusé, peu avant la dernière élection présidentielle, de publier, contre beaucoup d’argent, les résultats d’un sondage bidon. Et ce n’était guère quelque ONG conspirationniste qui nous avait sollicités.

4-  Avec un certain ministre, le Cameroun n’a effectivement pas besoin d’une Radio mille collines pour s’embraser.

Résumons-nous : les accusations que porte M. Atanga Nji contre le Jour sont grotesques. Nous aurions pu les traiter par le mépris. Mais, comme François Mitterrand, notre mépris se mérite.

 La Rédaction

 


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