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Cameroun : Le Grand dialogue national entre les chants et des pleurs

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Joseph Dion Ngute. Cheville ouvrière des travaux du Grand Dialogue national, a officiellement inauguré les assises lundi 30 septembre 2019 au Palais des Congrès de Yaoundé.

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Palais des Congrès de Yaoundé

Après les deux premiers jours, le bilan de n’est pas très alléchant au regard de l’organisation qui est ponctuée de nombreux couacs.

Déjà au niveau du protocole les équipes ont montré leurs amateurismes. Comme le note EcoMatin, elles n’ont pas réussi à canaliser le flux de personnes qui arrivaient sur le lieu de l’évènement.

« En contre-bas du palais des congrès, à l’entrée, la régulation de la circulation a créé un bouchon qui s’est répercuté jusque dans les quartiers environnants, notamment à Tsinga. Dans l’enceinte du palais, l’accueil n’a pas été des plus professionnels. Raison pour laquelle plusieurs délégations se sont retrouvées dispersées durant la cérémonie solennelle d’ouverture », lit-on dans le journal d’Émile Fidieck.

Notre confrère révèle que la Salle 1 500, qui accueillait cette cérémonie, elle ne payait pas de mine. Des professionnels de la communication et du design ont déploré un décor « trop fade pour un évènement d’une telle ampleur ». Outre cela, les organisateurs ont péché par un manque d’anticipation. Des centaines d’invités n’ont pas trouvé de places assises, malgré la décision en urgence de rajouter plus d’une centaine de chaises dans la salle.

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La gestion des médias en rajoute à ce tableau sombre. On a ainsi vu une presse à capitaux privés muselée : les rédactions de la presse écrite n’ont reçu qu’une accréditation chacune. « Il est difficile de comprendre qu’un quotidien qui a reçu deux pages spéciales pour un tel évènement n’ait qu’une seule accréditation », déplore un journaliste.

Ce musellement s’est aussi matérialisé par la voix du porte-parole du Grand Dialogue national, George Ewane, qui a tenté de limiter le champ de travail des reporters, en exigeant que toute interview soit faite sous son contrôle.

Les points positifs de cette journée

Fort heureusement, les personnes présentes ont pu oublier tant d’amateurisme de la part de l’organisation lors du déroulement de la cérémonie. Les différentes articulations ont été marquées par une vive émotion durant les interventions. Celle du représentant des ex-combattants d’abord, qui a dit regretter les actes posés par ses camarades et lui, du temps où ils avaient décidé de prendre les armes pour réclamer la sécession.

Tout comme a été apprécié le beau geste du Premier ministre qui, juste avant de prendre la parole, a demandé à une jeune dame, victime de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, de venir faire un témoignage.

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Elle a raconté de manière brève son kidnapping et les atrocités subies lors de sa captivité qui a duré deux années. Pour autant, les deux jeunes personnes ont appelé au pardon afin que la crise cesse et que les deux régions retrouvent la paix et leur prospérité d’antan.

Très apprécié aussi, l’allocution de Joseph Dion Ngute, en Anglais et en Français, les deux langues officielles du pays. « Afin de s’assurer qu’il puisse bien être compris par tout le monde », a-t-il précisé. Un discours au cours duquel il a fixé le cap, en demandant à tous les intervenants de manière efficiente pour faire de ces assises « un moment historique » du Cameroun.

Au demeurant  la place est maintenant donnée à ces acteurs, dont la multiplicité et la pluralité des origines et opinions sont également appréciées, afin de faire des propositions pour mettre fin à la crise.


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