Dans une sortie attribuée à Caristan Isseri et rendue publique par son confrère Beaugas Orain, on apprend davantage sur ce qui s’est passé. Le journaliste se dit désormais en insécurité.
Comme lebledparle.com l’indiquait déjà, le 03 mars 2018, Caristan Isseri, journaliste au quotidien Le Jour, mis en reportage pour raconter l’ambiance au domicile de Mebe Ngo’o Alain Edgar, ministre des Transports sorti du gouvernement le 02 mars, a été interpellé. « Le jeune garde à qui il s’est présenté devant la résidence l’invitera à l’intérieur de la résidence. C’est alors que commencera son calvaire auprès de la garde prétorienne : pendant six heures, mon jeune confrère subira : coups et humiliation… déshabillé, enfermé dans la cage aux chiens, aspergé d’eau et j’en passe. » Raconte Haman Mana DP du Quotidien Le jour. Le jeune reporter sera interné au centre des urgences de l’hôpital central de Yaoundé (CURY).
Ce 05 mars sur facebook, le journaliste Beaugas Orain rapporte des propos attribués à la victime.
{xtypo_quote} Je vous lis depuis et je vous remercie du soutien. Sur mon état, j’ai dû quitter l’hôpital pour être suivi à la maison par mesure de sécurité. Je suis en famille et actuellement et toute tentative pour me voir serait vaine. Je me sens en total insécurité et j’ai reçu des menaces de représailles même après être sorti de cet enfer par un miracle de Dieu. {/xtypo_quote}
{xtypo_quote} Je me considère pour l’instant comme un miraculé et c’est peut-être la dernière fois que je vous écris. J’étais parti dans ce quartier pour faire un banal reportage sur l’ambiance non pas dans la maison parce qu’une forteresse bien qu’entre ouverte ce jour, mais sur le voisinage. J’ai juste voulu bien faire mon métier et les problèmes ont commencé quand ils ont vu que les détails de ma collecte étaient justes. Ma seule faute est de n’avoir pas flairé la froideur qui régnait à l’intérieur de la maison ce jour parce qu’étant à l’extérieur. Je ne souhaite à personne de subir ce que j’ai vécu cette soirée de samedi. Je ne dors plus, je ne mange plus, cette image de moi dans une niche de chien me revient toujours. {/xtypo_quote}
Le journaliste dans sa sortie tente également de contredire une vidéo en circulation qui prétend qu’il n’a jamais été menacé par une arme encore moins enfermé dans une cage ou même tabassé.
{xtypo_quote} Parlant de la vidéo qui circule, c’est en fait des paroles que les huit sbires m’ont fait répéter à plusieurs reprises avant d’enregistrer et ceci après m’avoir sauvagement torturé à l’eau et menacé avec le pistolet. Si vous regardez bien, je suis tout apeuré, j’ai les cheveux mouillés et le col de mon polo est bien retombé parce que déjà très humide. De plus, j’ai du mal à bien articuler parce celui qui tient la caméra et un pistolet pointé sur moi. {/xtypo_quote}
Lebledparle.com vous propose cette vidéo mise en circulation par la plate forme Camer-info