Pour vol et abus de confiance, le maire de la commune de Bafang, dans la région de l’Ouest, Pierre Kwemo a porté plainte contre le directeur général des brasseries du Cameroun.
Les faits sont relatés dans la colonne de l’hebdomadaire Kalara en kiosque mardi 11 juin 2019. Selon ce journal, Pierre Kwemo, maire de Bafang, exige 5 milliards de FCFA à Dakodes de Tailly Emmanuel Gérard, directeur général de la SABC, à titre de dédommagement.
L’hebdomadaire Kalara en kiosque le 11 juin 2019 renseigne que l’homme politique, promoteur de la société La Fontaine, entreprise spécialisée dans la distribution de la bière à pression fabriquée par la SABC, reproche à son partenaire d’avoir violé le contrat qui les liait et de s’être approprié les machines de la société La Fontaine.
En effet, comme le relaie Kalara, en 2007, la SABC et La Fontaine avaient signé un contrat, renouvelable tous les 3 ans. La Fontaine devait acheter des machines de bière à pression pour desservir l’étendue du territoire national et préfinancer son approvisionnement.
Au courant de l’année 2018, le maire de Bafang a reçu une correspondance de son partenaire l’informant de l’expiration dudit contrat.
Pierre Kwemo estime son investissement à 20 milliards de FCFA. L’affaire est enrôlée au Tribunal de Première Instance (TPI) de Yaoundé centre administratif. Au cours de la dernière audience le 28 mai 2019, un des avocats du plaignant a indiqué que la SABC est allée jusqu’à effectuer des livraisons aux clients de la société La Fontaine en ses lieu et place.
Le camp de Pierre Kwemo soutient également que les Brasseries du Cameroun ont rompu le contrat sans n’avoir jamais envoyé une mise en demeure à La Fontaine.
Une situation qui selon le plaignant, est dommageable pour son entreprise. Laquelle société, soutiennent les conseillers de Pierre Kwemo, continue de payer régulièrement les salaires de ses quelques 1500 employés malgré la crise.
« Le DG de la SABC, le français M. Dakodes, ne s’est jamais présenté au tribunal. Il s’est toujours fait représenter par ses avocats. Face à cette situation et au regard des documents en sa possession, produits par l’accusation, le représentant du parquet a requis la condamnation de l’accusé pour abus de confiance et de vol », apprend-on dans ce journal.
La prochaine audience est fixée au 25 juin 2019 pour le verdict.