À travers un communiqué signé ce mercredi 10 juillet 2019, le Ministre de la santé publique du Cameroun annonce la traque des vendeurs des médicaments de la rue.
Depuis quelques années le phénomène du médicament de la rue est devenu très banal. Dans les grandes villes aussi bien que dans l’arrière-pays, ces pharmacies d’un autre genre rivalisent avec les officines agréées par le ministère de la santé. Au début c’était la vente des aspirines, Efferalgan et autres médicaments génériques. Au fils des années, la pauvreté aidant, le médicament de la rue a pignon sur rue.
Le ministre de la Santé Publique, le Dr Manaouda Malachie va en guerre contre les vendeurs de médicaments de la rue. Il attire l’attention des acteurs de ce commerce illicite des médicaments sur les poursuites judiciaires, conformément à la législation en vigueur au Cameroun. Le Minsante s’appuie sur la loi n°90/035 du 10 aout 1990 qui stipule en son article 53 que « tout délit, étalage ou distribution des médicaments est interdit sur la voie publique, dans les foires et les marchés à toute personne même titulaire du diplôme de pharmacien ».
Une brigade est mise sur pied pour sillonner les villes et localités en vue de saisir et détruire tous les médicaments et produits. « Au regard des dangers encourus par les populations victimes de ce phénomène répréhensible, et surtout conscient des conséquences néfastes des médicaments de la rue sur la santé, ainsi que sur l’économie camerounaise, le ministre de la santé annonce l’opérationnalisation aussi bien au niveau central que de chaque région, d’une brigade chargée spécialement de sillonner nos villes et localités, en vue de procéder, avec l’appui d’autres administrations concernées, à la saisine et à la destruction systématique de ces médicaments et produits », indique Manaouda Malachie.
Ce circuit illicite représente 20% à 25% du marché du médicament national. Près de 40% des médicaments de la rue proviennent de la contrebande.