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Cameroun : Le MRC veut organiser une marche pacifique le 20 octobre 2019

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L’annonce a été faite par le Dr Boutché Jean Pierre, enseignant d’université et secrétaire de la fédération communale du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun dans la ville de Maroua.

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Militants du MRC (c) Droits réservés

En effet, au cours d’une interview accordée à ABK Radio ce 16 octobre 2019, l’homme politique s’est exprimer sur la santé du parti (MRC) dans la ville de Maroua, non sans revenir sur la marche pacifique qu’ils entendent organiser en soutien à leur camarade politique, Mamadou Mota.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de cette interview réalisée par Luc Ngatcha.

Bonjour, Jean Pierre BOUTCHE, et bienvenue sur ABK Radio.

Bonjour et Merci Luc, bonjour à vos millions d’auditeurs.

Comment va le MRC à Maroua depuis la libération des militants et du président de votre parti ?

Ici à Maroua, il y a un sentiment d’accalmie. Un double sentiment se lit dans les cœurs et sur les visages : le premier sentiment est le soulagement de voir que certains de nos amis politiques dont la liberté avait été volée en violation de la constitution du Cameroun et en violation des traités internationaux ratifiés sur les libertés et les droits de l’Homme, ont été libérés. On a vu que les gens ont été en partie libérés et le soulagement est là, il y a néanmoins un sentiment de regret de voir que certains sont encore embastillés notamment notre ami politique, le grand leader, Mamadou Mota.

À ce propos, vous planifiez d’organiser une marche pacifique de soutien à Mamadou MOTA le 20 octobre prochain dans le Grand Nord, est-ce vrai ?

Exactement ! Le document de déclaration a déjà été signé et déposé dans les services compétents. Nous voulons organiser une marche de soutien et cela se passe avec la déclaration de manifestation publique. Tel que le recommandent les lois de la République. C’est un droit, c’est une expression de liberté et pour nous, il est légitime d’apporter tout notre soutien à Mamadou Mota. Je voudrais souligner cependant qu’il ne s’agit pas de faire obstruction à la justice, puisqu’on a bien précisé dans la déclaration qu’il s’agit de voir monsieur Mamadou Mota bénéficier de l’arrêt des poursuites, puisqu’il a été arrêté, embastillé et même blessé, torturé dans le cadre des contestations légitimes de l’élection présidentielle passée.

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Est-ce que les militants « MRCistes » du Nord ont déjà rédigé leur lettre de remerciement à l’égard du Chef de l’État pour avoir libéré votre président ?

Ici dans le Nord, nous percevons cette libération partielle comme un désistement, parce que, faut-il le rappeler, ils ont été arrêtés, séquestrés, mis en quarantaine en violation des dispositions constitutionnelles et ça, c’est inacceptable ! Peut-être on peut dire qu’il y a là un peu de galanterie politique si ce n’est une certaine pression diplomatique exercée sur le régime en place, la machine judiciaire à la solde du régime en place s’est désistée c’est comme ça que nous voyons la chose. Mais nous regrettons parce qu’il faut dire cela au peuple camerounais ceux qu’on a arrêtés sont des pères de famille, ils n’ont pas vu leurs enfants, leurs épouses pendant plusieurs mois et ce n’est pas normal. Et pour le cas de Mamadou Mota qui est un ingénieur agronome dont la population du Grand Nord en général a besoin pour ses savoir-faire, pour ses relations, pour ses réalisations, pour le développement durable de nos collectivités, nous n’arrivons pas à comprendre qu’un pays qui se veut émergent puisse embastiller pour rien, des ressources alors qu’on en a besoin de ces ressources dehors. Donc, nous appelons encore à la libération immédiate de tous ces citoyens, à commencer par monsieur Mamadou Mota.

Vous avez rédigé et déposé votre déclaration de manifestation pour le 20 octobre prochain. Dites-nous, que se passera-t-il si elle est rejetée ? Qu’allez-vous faire ? Allez-vous quand même marcher malgré l’interdiction, ou allez-vous vous soumettre à la décision de l’administration ?

Vous savez, le MRC est un parti républicain et l’éducation politique que nous avons, nous a toujours menés vers des négociations avec l’administration, le moment venu nous prendrons nos responsabilités. Nous sommes en grande mobilisation, les gens m’appellent de partout, pour savoir comment faire pour assister à cette mobilisation. Nous n’entrevoyons pas un recul parce qu’entrevoir un refus c’est prêter foi au non-respect de la constitution au non-respect des dispositions sur les libertés d’association et de manifestation.

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Est-ce que vous ne pensez pas qu’une marche pacifique des « MRCistes »  en soutien à Mamadou Mota peut encore aujourd’hui menacer la paix déjà fragile au Cameroun ?

Je voudrais que les camerounais essayent de réfléchir autrement, de poser les questions autrement. Que prévoit la constitution ? Que disent les lois de la République ? Parce qu’il ne faut pas accepter ces méthodes du régime illégitime, avec des administrateurs qui se donnent le droit d’inventer des risques de trouble à l’ordre public à chaque fois que l’opposition veut se faire entendre. Nous avons pris nos engagements en tant que citoyens responsables, de faire une marche pacifique, personne n’a le monopole du patriotisme. Y’en a qui pensent qu’ils aiment le Cameroun plus que les autres et déclarent systématiquement les autres groupes comme désordonnés. Il s’agit pour nous aujourd’hui de faire respecter les lois que nous nous sommes donnés et c’est cela que nous attendons de nos autorités.  


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