Dans les colonnes de Cameroon Tribune, le Pr Aboya Manassé Endong, professeur titulaire des sciences politiques à l’université de Douala donne son avis sur les résultats des législatives et municipales du 9 février 2020 et la question de la décentralisation.
L’analyse du directeur exécutif du Groupe de Recherches sur le Parlementarisme et la Démocratie en Afrique (GREPDA) est contenue dans l’édition de ce jeudi 20 février 2020 du quotidien national bilingue.
Un triomphe de la démocratie…
Comme pour faire échos au président Paul Biya au sortir du bureau de vote, l’universitaire inscrit le double scrutin dans le cadre d’une avancée démocratique.
« Les premières élections des exécutifs communaux sont un témoignage éloquent à la fois de l’ancrage progressif et décisif de la culture démocratique au Cameroun. En effet, leur articulation concrète sur le terrain démontre à suffisance qu’il y a une continuité entre l’expérience de la socialisation à la culture démocratique et la réputation de l’Etat camerounais qui a fait depuis toujours, le pari de l’apaisement et de la stabilité dans un environnement de plus en plus incertain », explique-t-il.
Au sujet de la décentralisation
Pour le politologue, « il ne saurait avoir l’exclusivité de l’explication. Il faut aussi intégrer dans l’analyse, le bilan politique des anciens exécutifs, la professionnalisation de la politique locale, la volonté de changement et la nécessité de se doter d’un personnel politiquement compétent et à la hauteur des enjeux pour éviter d’être à la traine dans ce qui s’annonce comme une saine concurrence entre les communes autour des questions de développement local », peut-on lire dans le journal de Marie Claire Nnana.