D’après un article du journal Le Messager paru ce mercredi 17 juillet 2024, Emmanuel Mariel Djikdent, le préfet du Mfoundi, a pris la décision radicale d’exclure de la capitale toute personne s’opposant au gouvernement en place.
Un arrêté émis le 16 juillet 2024 interdit temporairement le séjour dans le département du Mfoundi à certaines catégories d’individus. Le journal, fondé par le regretté Puis Njawe, compare la situation actuelle à celle d’un état d’exception, similaire à celui d’avant les lois sur les libertés de 1990.
Le Messager décrit une capitale entrée dans une ère de dictature où toute opposition est réprimée. « Yaoundé est désormais entrée dans un régime de dictature pure et dure où toute personne qui osera lever la tête sera tout simplement jetée dehors comme un malpropre, ou dans une prison dans quelques recoins du pays même si l’Arrêté ne le dit pas expressément », note Le Messager.
L’arrêté préfectoral semble indiquer que toute personne appelant à la révolte contre les institutions de la République ou commettant un outrage envers ces institutions ou leurs représentants pourrait être expulsée de Yaoundé.
Les professionnels des médias sont particulièrement ciblés par cette mesure, qui semble donner au préfet le pouvoir de réguler les médias et de sanctionner ceux qui critiquent le gouvernement. Enfin, l’arrêté prévoit l’expulsion de toute personne dont les actions pourraient provoquer des troubles à l’ordre public, conclut Le Messager.