Le journal L’Avocat dans son numéro n° 379 du vendredi 29 novembre 2019, indique que le Roger Tsafack, recteur de l’université de Dschang est accusé de tribalisme par son personnel.
D’après le récit de notre confrère, « C’est au prétexte du recrutement de certains personnels dans le cadre d’un remplacement numérique et de la mise en place d’une nouvelle gouvernance que le corps enseignant de l’université a été surpris par la décision du recteur, rendue publique au mois de novembre 2019. Le caractère familier que présente la liste des personnes recrutées a suscité une colère qui pourrait nourrir une tension sociale difficile à maîtriser », lit-on dans les colonnes du journal. Selon notre confrère, sur 16 personnes recrutées, 15 sont du département de la Menoua, village du recteur et un seul est anglophone. « Ce dernier serait le beau-frère d’un proche du recteur », indique L’Avocat.
Dans un contexte où on parle de plus en plus du vivre ensemble et de la diversité ethnique, le journal s’interroge : « Comment comprendre ce tribalisme dans un pays où le chef de l’État prône l’intégration nationale ? Comment comprendre que malgré la diversité ethnique, le recteur Tsafack n’a pu recruter que ses frères et sœurs du village ? C’est une caricature qui n’honore pas le Cameroun et qui concoure à enraciner davantage le tribalisme sanctionné par une loi présentée au Parlement. La loi sur le tribalisme a-t-elle prévu des sanctions sévères contre les hauts commis de l’État qui continue à promouvoir cette pratique pendant les recrutements ? »
Rappelons que dans un contexte où le discours tribal et la stigmatisation socioethnique prennent des proportions inquiétantes au Cameroun, le gouvernement a déposé à l’Assemblée nationale en début du mois de novembre, un projet de loi qui va pénaliser l’outrage à tribu et l’incitation à la haine tribale.