Le parti a fait cette demande ce week-end lors d’une réunion du Comité exécutif national, qui s’est tenue à Yaoundé.
Au cours de cette réunion du NEC, le social democratic front (SDF), a averti le régime de Biya qu’il s’opposerait à toute tentative future d’organiser des élections dans le pays si la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays n’est pas résolue.
Le parti de Ni John Fru Ndi ne s’est pas contenté de dire au gouvernement de résoudre la crise anglophone. Il a présenté au gouvernement des propositions essentielles qui, selon eux, contribueront à débloquer l’impasse actuelle dans les deux régions en crise et à ramener la vie normale à la normale.
Premièrement, le parti de la balance demande au gouvernement d’accorder une amnistie générale à tous ceux qui ont été emprisonnés dans le cadre de la crise, ainsi qu’à ceux qui sont en exil, avant d’appeler à un cessez-le-feu immédiat.
Deuxièmement, le parti a ajouté qu’un dialogue significatif et large devrait être appelé avec les personnes lésées afin de rechercher des solutions durables à la crise.
Troisièmement, le parti souhaite également la création d’une Commission nationale Vérité, Réconciliation, Reconstruction et Réintégration des victimes de la crise.
Enfin, le parti a appelé le gouvernement à mettre en place une commission constitutionnelle chargée de déterminer la forme de l’État, un code électoral consensuel et un organe organisateur électoral acceptable.
Est-ce que le Président de la République, va prendre en considération, la mise en garde du SDF ? C’est la grande question que nous nous posons, étant entendu qu’il a organisé les élections présidentielles et sénatoriales de 2018, dans les régions anglophones, marquées par la violence.
D’ailleurs, le chef de l’Etat, Paul Biya, a appelé les autorités à se préparer pour les élections municipales, législatives et régionales au cours du conseil des ministres du 16 janvier 2019.