Le Social Democratic Front (SDF), menace de suspendre la participation de ses parlementaires à la prochaine session du parlement prévue en novembre.
En effet, cette décision s’appuie sur la situation sécuritaire qui prévaut dans les régions anglophones du Cameroun.
Pour eux, si le président Biya ne crée pas un environnement propice pour les élections de 2020 et ne met pas fin à la « guerre civile » dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, avant le début de la rentrée scolaire 2019-2020 fixée le 2 septembre prochain, les 18 députés et 7 sénateurs du SDF ne prendront pas part à la prochaine session parlementaire.
Le Comité exécutif national (NEC, principal organe directeur du SDF), était en conclave le 10 août 2019 à Douala, la capitale économique du Cameroun.
Au soir de cette rencontre, les membres du principal organe directeur du SDF n’ont fait mention ni du « hold-up électoral » dénoncé par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ni de la libération des militants et sympathisants du MRC dont certains sont détenus depuis janvier 2019.
Le parti leader de l’opposition camerounaise que dirige John Fru Ndi, a réitéré son appel au dialogue « inclusif » pour sortir de la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis fin octobre 2016.
De mémoire, en fin octobre 2016, des revendications corporatistes d’enseignants et avocats anglophones, ont débouché sur un conflit armé entre séparatistes et forces loyalistes. Le conflit a déjà fait plus de 2000 morts selon les ONG et environ 530 000 déplacés internes.
D’après le ministère de la Défense, plus de 300 éléments des forces de défense et de sécurité (militaires, gendarmes et policiers), ont été lâchement assassinés depuis le début du conflit.