En date du 30 octobre 2019, Saïdouna Ali, sous-préfet de l’arrondissement de Sangmelima a signé une décision N° 67 portant interdiction des réunions et manifestations publiques sur son territoire de de commandement, a appris lebledparle.com.
Après les émeutes à caractère intercommunautaires qui ont secoué le chef-lieu du département du Dja et Lobo depuis, les autorités administratives de la localité durcissent le ton. Une décision préfectorale qui irrite les populations. Interrogé par nos confrères de Cameroun Actuel, Vincent Obam, habitant de la ville de Sangmelima s’offusque : « Tout ça ne sert à rien. Le calme est revenu à Sangmelima. En réalité c’est une mesure qui vient plutôt réveiller dans les esprits des populations ces tristes événements. Est-ce qu’on doit vivre le traumatisme et la hantise éternellement ? »
Cameroun Actuel renseigne que l’annonce décision est un véritable coup de massue sur l’épanouissement des populations de cette ville. « Les populations vaquent à leurs occupations la peur dans le ventre. Une atmosphère morose qui affecte même les affaires qui tournent au ralenti », écrit le journal.
Si cette résolution du sous-préfet de Sangmelima est pour certains, un fantôme qui hante le château, pour d’autres, c’est une mesure de prudence au regard de l’insécurité qu’y règne : « Ce sous-préfet travaille bien. Sangmelima est très compliqué. Les problèmes qui viennent sont à traiter avec beaucoup de tact. Sangmelima est compliqué », affirme Guy Ferdinand Ongame, journaliste à Radio Colombe de Sangmelima.
Cette décision de Saïdouna Ali s’appliquera-t-elle sur les grandes manifestations que pourra organiser par le RDPC ?