Ce mercredi 23 mars 2022, la police et la gendarmerie ont interdit une réunion des syndicats du secteur des transports, sur instruction du sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé II.
Arrivé sur les lieux, le sous-préfet, Daouda Ousmanou a demandé à rencontrer les responsables des syndicats. Au cours des échanges brefs qui vont s’en suivre, le sous-préfet va leur signifier qu’ils ne peuvent tenir la conférence de presse prévue pour deux raisons.
« Nous ne sommes pas informés qu’une réunion va se tenir. Le ministre des Transports a convoqué une réunion avec les syndicalistes du secteur des transports ce jour. N’êtes-vous pas concernés ? », Déclare le sous-préfet de Yaoundé 2, Daouda Ousmanou.
Prenant la parole, le président du Syndicat national des employés du secteur terrestre, Jean Collins Ndeffossonkeng, va indiquer que les locaux du syndicat sont inviolables et, lorsqu’ils y tiennent des réunions, ils n’ont pas besoin de les déclarer. « Nous voulons siéger pour nous concerter avec nos membres avant d’aller à la réunion du ministre. Qu’allez-nous dire au ministre si vous nous interdisez d’échanger avec nos membres ? Dans ce cas, nous n’irons pas à cette réunion parce que nous n’aurons rien à dire », renchérit Patrice Samen, président de la Confédération des travailleurs des transports du secteur informel du Cameroun.
Informé de cette situation, le préfet du Mfoudi est lui aussi arrivé sur les lieux et a permis aux syndicalistes de se concerter pendant quelques minutes, mais en l’absence des journalistes.