Le vendredi 24 mai 2019, un site d’effacement et de rallongement des dates de péremption sur les produits de consommation courante arrivés à expiration a été démantelé à Yaoundé par les équipes du ministère du Commerce.
La brigade des contrôles et de répression des fraudes du ministère du Commerce avait annoncé avoir mis la main sur un réseau de contrefaçon des produits alimentaires manufacturés, dans certaines installations attribuées aux établissements Fontana, qui opèrent dans la boulangerie et la grande distribution à Yaoundé, a appris Lebledparle.com.
D’après le récit du journal EcoMatin du 29 mai 2019, tout serait parti d’une vidéo qui décrivait le procédé de falsification des dates de péremption « sur du chocolat pâtissier importé de Turquie et destinées à la confection de gâteaux, croissants et autres produits pâtissiers, grâce à un appareil qui efface et remplace les dates initiales de fabrication et d’expiration ».
Aline Barbara Elemva Amana, chef de la brigade des contrôles et de répression des fraudes du ministère du Commerce communiquait sur cette découverte. Elle avait annoncé la saisie d’une quantité importante de chocolat et d’autres produits périmés et qui attendaient un « recyclage » dans un entrepôt au lieudit Total Magzi, au quartier Mvan à Yaoundé.
« Les deux entrepôts en question ont été provisoirement fermés tandis que les autres établissements continuent de fonctionner et, sous réserve des enquêtes en cours, le ministère du Commerce n’exclut pas des poursuites judiciaires contre le promoteur dudit groupe. Ce qui deviendra certainement dans quelques jours le scandale de Fontana n’est que l’arbre qui cache la forêt. La contrefaçon au Cameroun, qui perdre avec la contrebande plus de 100 milliards FCFA au pays chaque année est un vieux fléau qui touche tous les secteurs de l’économie (boissons, ciments, sucre, poulet congelé, cosmétiques, cigarettes, tissus, médicaments, emballages plastiques non biodégradables, etc.), ainsi que l’a reconnu le ministère des Finances, dans un rapport publié en décembre 2017 », écrit EcoMatin, en kiosque cette semaine.
Nous apprenons de notre confrère qu’en plus des produits alimentaires, le même groupe disposerait d’un « laboratoire » de frelatage des vins et spiritueux au lieudit Maetur Biteng, à la périphérie est de la capitale.