S’il est vrai que le phénomène de la drogue touche beaucoup de jeunes scolaires dans les établissements de l’étendue du territoire, ceux de la ville de Kribi le sont à un rythme plus élevé.
Le phénomène de la toxicomanie en milieu jeune devient monnaie courant dans la cité balnéaire.
Les chefs d’établissement qui les côtoient tous les jours avancent les mobiles de cette voie de déperdition : « Ils sont à 99% issus des familles monoparentales. Ils ne se sentent pas aimer à la maison », avance Jean Maurice Noah, proviseur du lycée bilingue de Kribi.
Dans le registre des stupéfiants, tramol, chanvre indien et autres drogues diverses détruisent l’organisme de ces jeunes.
Pour se dissimuler les adeptes de la drogue usent de plusieurs stratégies : « pilules dans les dolipranes, dans la bible et d’autres médicaments », explique le proviseur.
Agés entre 14 et 15 ans, les adolescents de tous sexes confondus ont un emploi de temps dans leur besogne qui draine des conséquences : « Ils consomment le matin entre six heures et sept heures avant l’heure d’entrée en classe. A l’extérieur de l’établissement lorsqu’il y’a des mouvements de foule les kermesses, les championnats interclasses. Ils bavardent beaucoup, sont nerveux, agressifs, violents », détaille Jean Maurice Noah.
Face à ce phénomène préoccupant, les chefs d’établissements en symbiose avec les forces de sécurités et autorités, multiplient les voies et moyens pour sortir cette jeunesse des pénombres dans lesquelles elle est embourbée si tant est que c’est le fer de lance de la Nation.