Selon les informations que livre Jeune Afrique, trois habitants du village Tolkomari à l’Extrême-Nord ont péri entre les mains des combattants de Boko Haram.
Les circonstances du drame
Selon nos confrères, le village Tolkomari sis dans l’arrondissement de Kolofata, département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord s’est vidé de trois autres de ses hommes pour l’éternité. Pour cause, enlevés par les membres de Boko Haram le vendredi 6 décembre 2019, ils ont été retrouvés morts « décapités » le jour suivant dans une brousse aux environs du village.
Les différents témoignages
De l’avis d’un haut responsable camerounais de l’administration locale, qui a requis l’anonymat, l’acte a été perpétré par les combattants de la secte djihadiste : « Les dépouilles de trois hommes, décapités, appartenant à un groupe de personnes kidnappées vendredi à Tolkomari, ont été retrouvées samedi dans la brousse, aux environs de ce village », peut-on lire dans les colonnes de Jeune Afrique.
Par ailleurs, « La FMM (force multinationale mixte(Ndlr) a été aidée dans ses recherches par des villageois qui font face aux attaques régulières de Boko Haram et connaissent mieux les lieux », confie un autre responsable local qui confirme la découverte macabre à nos confrères.
Une action répétée de Boko Haram
A en croire les mêmes sources, Boko Haram n’en est pas à sa première expérience car il procède souvent aux enlèvements contre fortes rançons. Pour preuve, le mercredi 4 décembre, « 17 jeunes camerounais, garçons et filles de 11 à 20 ans, ont été kidnappés par Boko Haram à une soixantaine de kilomètres au sud, à Mbreche, près de Maroua, le chef-lieu de la région camerounaise de l’Extrême-Nord », peut-ton lire.
Rappelons que c’est depuis 2014 que le Cameroun mène une lutte sans merci contre la secte Boko Haram notamment dans la région de l’Extrême-Nord.
Rendus en 2019, même si le camp adverse enregistre de lourdes pertes, les conséquences sont tout aussi énormes à l’échelle nationale : l’assassinat des civils, la mort de nombreux militaires sur attaque dont la plus récente remonte dans la nuit du 9 au10 juin 2019 au poste de Darak laissant sur le carreau 17 morts, des villages entiers ainsi que des édifices publics brûlés par cette nébuleuse.
Notons aussi au passage que l’adversaire agit par enlèvement dont la liberté est conditionnée par de fortes rançons, les attaques par les Kamikazes ou encore des embuscades par les mines.