C’est plus de de deux cents élèves qui séjournent à Londji près de Kribi depuis le 9 avril 2019. Le module de formation pour lequel ils y sont se rapporte à la prise de contrôle d’un territoire occupé à partir des eaux.
L’exercice dénommé « assaut amphibie » pour lequel sont soumis les 216 élèves officiers de l’Emia a commencé par une traversée nocturne de la mer, partant de Limbe jusqu’à Kribi.
La manœuvre baptisée alligator consiste selon le lieutenant-colonel Richard Bayang Dikom représentant personnel du Commandant de l’EMIA pour la cause, « en une opération menée à partir de la mer mettant en œuvre les forces terrestres, les forces maritimes et éventuellement les forces aériennes ayant pour objectifs le débarquement sur une côte adverse qui peut être tenue ou non par l’ennemi. »
En supplément, la Capitaine de vaisseau Divine Kome Kome superviseur de l’exercice explique que, « ce que nous faisons c’est un assaut amphibie une opération qui consiste à embarquer les gens dans un pont, à transiter par mer et aller sur une plage hostile permissible ou non permissible ».
Ce passage de Kribi de nos futurs officiers est la deuxième étape d’une série de manœuvre et d’exercices de simulation dans le cadre d’un débarquement amphibie. Leur séjour se refermera avec des opérations d’infiltration et de reconnaissance sur plusieurs kilomètres sur terre.
Pour rappel, depuis sa création en 1959 et son l’inauguration en 1961, l’École militaire interarmées (EMIA), est à près de 95 % d’officiers camerounais formés y compris d’autres de pays amis du Cameroun. Dirigée dès sa création par des officiers français, c’est en 1986 que les officiers camerounais ont pris le relais. Les premiers officiers formés dans cette prestigieuse école militaire étaient uniquement des hommes. C’est 20 ans après sa création que l’Emia ouvre ses portes aux femmes.