Les Institutions Nationales des Droits de l’Homme ont un rôle primordial à jouer dans la surveillance et le rapportage des violations des droits de l’homme dans le cadre de développement des activités des entreprises.
En effet, le déploiement de certaines entreprises ne se fait pas sans conséquences sur les populations riveraines avec un impact certain sur la préservation de leurs droits : droit au logement, droit à la propriété, droit à la santé, droit au travail, droit à un environnement sain etc… preuve que les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, principal cadre adopté en 2011, permettant le respect des droits de l’homme par les entreprises dans la mise en œuvre de leurs activités ne sont pas encore assez vulgarisés.
Le monitoring des droits de l’homme dans les entreprises le montre à suffisance : la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) a effectué des descentes dans certaines entreprises à l’instar de la visite au Port autonome de Kribi, au barrage de Memve’ele ou à la Sosucam, à l’effet de vérifier la prise en compte des droits de l’homme dans le cadre des activités des entreprises visitées.
Afin de jouer ce rôle d’interface qui relève de leurs missions régaliennes, ces Institutions Nationales sont encouragées à engager un dialogue et à établir des partenariats avec les entreprises pour un respect effectif des droits de l’homme.
Pour Abdoulaye Traoré, Représentant Le directeur Régional du CNUDHD-AC, « il y a lieu de saluer les efforts entrepris par la CNDHL dans ce domaine…et il est impératif que les capacités de son personnel ainsi que les membres de la Société civile soient renforcées sur ces principes directeurs et que son plan d’action sur les « droits de l’homme et entreprises » soit enrichi, finalisé et soutenu par les différentes parties prenantes. »
Pas étonnant dès lors que de temps à autre comme c’est le cas depuis hier à Ebolowa, le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDH-AC) et son partenaire (depuis 2014) l’Organisation Internationale de la Francophonie (O.I.F.) interviennent dans le renforcement des capacités des parties prenantes : car à la problématique des droits de l’homme et des entreprises, la réponse pour être efficace doit être globale.
« C’est par le biais de telles activités de formation et sensibilisation que ces partenaires entendent contribuer au développement et faire face aux défis de placer l’épanouissement de l’individu au cœur du développement économique durable » : Delphine Matsumoto, Déléguée Représentant l’OIF.