Au cours d’une rencontre avec le gouverneur de l’Extrême-Nord le 22 juillet 2020, les ex combattants de Boko Haram ont exprimé leurs attentes des pouvoirs publics.
La question de réinsertion socioéconomique était au centre de l’échange entre le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary et les 155 pensionnaires du Centre de désarmement, de démobilisation(CDDR) et de réinsertion de Méri il y a neuf jours.
Selon le quotidien Mutations dans sa parution du 29 juillet 2020, « Il était question pour le gouverneur d’échanger avec ces pensionnaires dans le but de trouver le meilleur moyen de les occuper et de les rendre utiles en attendant leur transfèrement sur leur site proprement dit qui sera construit à Mémé dans l’arrondissement de Mora », peut-on y lire.
A en croire le coordonnateur régional du CNDDR, le seul fléau contre lequel il faut lutter après réinsertion des ex combattants est l’oisiveté. Selon lui, il : « reste leur occupation afin de lutter contre l’oisiveté qui caractérise leur quotidien. Tandis que certains d’entre eux s’adonnent à des petits métiers, la plupart qui sont des agriculteurs veulent des parcelles de terre pour y mener des activités champêtres », indique Oumar Bichaïr dans le journal de Georges Alain Boyomo.
Sur place, les autorités n’ont pas été indifférentes à la suite des plaintes posées par les ex combattants. Ainsi, le gouverneur a par exemple promis de transmettre leurs doléances en hauts lieux afin d’y apporter une réponse idoine et favorable.
« Le lamido de Mémé et le chef de troisième degré de Godola ont mis quelques dizaines d’hectares de parcelles à leur disposition pour leur permettre de mener des activités agricoles », fait savoir notre confrère qui souligne que « beaucoup d’autres besoins ont été exprimés par ces repentis de Boko Haram qui, en quelques mois seulement, ont définitivement amorcé leur processus de réinsertion ».