Les séparatistes de la république virtuelle d’Ambazonie qui sévissent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis 2016, viennent de signer une alliance avec le Biafra Nations Youth League (BNYL), un mouvement indépendantiste basé à l’Est du Nigeria. Lebledparle.com tient cette information du journal nigérian, Vanguard.
D’après des sources à ce confrère, dans son article publié le 28 septembre 2020, les nouvelles bases de collaboration entre les deux entités ont été posées le week-end dernier dans la localité d’Enugu, capitale de l’État d’Enugu, dans le Sud-Est du Nigeria.
« La Ligue de la jeunesse des nations du Biafra, BNYL, a formé une alliance avec le groupe séparatiste du sud du Cameroun, Ambazonie, suite à la sécession de leurs pays respectifs pour devenir des nations indépendantes » peut-on lire.
Selon le chef du BNYL, Princewill Chimezie qui s’exprime dans les colonnes de Vanguard, la nouvelle collaboration des deux groupes « était en cours de restructuration depuis longtemps, pour donner une voix plus forte à leurs activités d’autodétermination ».
Cette convention d’Enugu à en croire Chimezié, est axée sur la façon « de restructurer et d’encourager les mécanismes d’autodéfense pour les Biafrais et les Ambazoniens » face aux défis de sécurité croissants auxquels sont confrontés les populations de l’est du Nigéria et du sud du Cameroun.
Le contrat qui lie désormais les deux groupes met un accent sur les « mécanismes d’autodéfense » de ces mouvements sécessionnistes établis à l’Est du Nigeria et dans l’ex Southern Cameroon.
« Nous avons décidé de nous défendre par tous les moyens possibles et nous n’avons pas peur de le dire parce que nous ne pouvons pas continuer à nous asseoir et à regarder les ennemis massacrer notre peuple. J’ai peur que nous ayons recours au mouvement de guérilla. Nous avons été les plus importants dans les régions de Bakassi où nous avons développé un partenariat avec l’Ambazonie parce que nous avons découvert que le Biafra a un problème similaire avec le sud du Cameroun. L’Amazonie a besoin de notre aide tout comme nous avons besoin de la leur. Nous avons tous les deux eu des affinités pour atteindre l’indépendance de différentes manières et la collaboration est destinée à s’entendre », a expliqué Princewill Chimezie.
Parmi les représentants des séparatistes camerounais à ces travaux, Enow Arrey, président de l’Universal Negro Improvement Association (UNIA) dans l’État de Calabar Cross River : « J’ai découvert que mes frères au Nigeria ont le même problème avec les gens du sud du Cameroun. Nous avons décidé que notre peuple doit être un peuple comme il était avant la colonisation », a-t-il lancé.
Le Biafra, en forme longue république du Biafra (en igbo : Bịafra ; en anglais : Republic of Biafra), est entre 1967 et 1970 un État sécessionniste situé dans la partie sud-est du Nigeria, la plus riche en réserves de pétrole. Le nom Biafra vient du golfe du Biafra situé au sud, sur la côte atlantique, lui-même nommé d’après le nom Biafara de la capitale d’un État resté mystérieux mais localisé par les marins portugais au XXVe siècle en retrait de la côte, entre l’ancien royaume du Bénin et le Loango.
La superficie revendiquée et contrôlée au début de la guerre du Biafra était celle de la région de l’Est soit 76 364 km2. La majorité du territoire est composée de plaines et du delta marécageux du Niger à l’ouest où le palmier à huile, l’hévéa et le cacaoyer étaient cultivés.
Des gisements de pétrole avaient été trouvés dans la région. Des collines, début de la chaîne volcanique de la ligne du Cameroun, s’élèvent à la frontière est avec le Cameroun et le fleuve Niger marque la frontière ouest. Le Biafra s’ouvre au sud sur le golfe du Biafra de l’océan Atlantique.