C’est la conclusion phare de la première session de la commission technique ad hoc chargée des opérations relatives à la délivrance des diplômes relevant du ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) tenue le 29 septembre 2021 à Yaoundé.
Dans le communiqué ayant sanctionné la fin des travaux, il est recommandé à toutes les 8 universités d’Etat du Cameroun et aux établissements sous tutelle académique de s’arrimer au processus de délivrance systématique des diplômes à leurs lauréats, à l’exemple de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) qui fait figure de modèle ayant requis les félicitations de la Commission.
Cette recommandation pourtant répercutée à plusieurs reprises aux recteurs et Vice-Chancellors, reste lettre morte dans certains établissements facultaires et universités d’Etat. Ceux-ci ayant fait de la délivrance des attestations une norme, à l’instar de l’Ecole supérieure des sciences et technique de l’Information et de la Communication (ESSTIC).
« Les responsables desdits établissements et institutions pensent-ils seulement à l’avenir des milliers de leurs jeunes compatriotes dont les inscriptions dans les universités étrangères sont retardées et parfois refusées, faute de pouvoir présenter le diplôme de base requis ? », s’est demandé le Pr. Wilfred Gabsa, face aux responsables des institutions universitaires.
Sans pour autant attendre une quelconque réponse, il a instruit les concernés à franchir le pas en initiant les projets de diplômes à soumettre à la signature du ministre d’Etat, Minesup. De même, un rapport sur l’état des lieux de la diplomation devrait être annuellement présenté à qui de droit. « Il ne peut y avoir de réelle et de véritable modernisation, ni même de visibilité et de compétitivité de nos universités d’Etat et de nos instituts sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur si tous les acteurs de ce secteur ne délivrent pas systématiquement les diplômes », a conclu le Pr. Wilfred Gabsa.
Pour cette première rencontre, les membres de la Commission ad hoc ont fait un état des lieux, une sorte de cartographie du processus de diplomation dans les universités d’Etat, les instituts privés d’enseignement supérieur et les établissements à statut particulier sous tutelle du Minesup.