Le chef des droits de l’homme de l’ONU a bouclé le 7 aout dernier une visite de deux au Cameroun. Parmi les sujets abordés au cours des divers échanges avec les autorités, acteurs politiques et organisations de la société civile, Volker Türk n’a pas oublié les échéances électorales de 2025 et 2026.
Selon lui, le processus électoral au Cameroun, qui mènera aux élections de 2025 et de 2026, constitue « une occasion clé pour renforcer l’inclusion politique et faciliter la participation de toutes les composantes de la société, notamment les jeunes, les femmes, les populations des zones touchées par des conflits, les personnes déplacées internes et les personnes vivant avec un handicap ». « Et ce, afin de garantir la libre expression des opinions politiques de tous et de toutes », a-t-il poursuivi.
Pour Volker Türk, le processus électoral est également l’occasion de s’assurer que l’espace civique est protégé pour permettre des discussions et des débats vigoureux sur les moyens de relever les défis ensemble.
De nombreuses crises au Cameroun, selon l’Onu
Parmi les défis les plus difficiles, il a cité les trois crises sécuritaires simultanées dans différentes régions du Cameroun : la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, caractérisée par la persistance de graves atteintes et violations des droits humains ; l’impact des attaques menées par Boko Haram et des groupes affiliés et dissidents dans la région de l’Extrême-Nord; et les conséquences de la crise en République centrafricaine dans la région de l’Est.
Le Cameroun se situe également dans une région fortement touchée par la crise climatique, notamment dans la région de l’Extrême-Nord. La sécheresse, les précipitations irrégulières et la désertification croissante dans le bassin du lac Tchad ont déclenché des tensions et des violences, parfois entre les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs.
Le Cameroun est un important pays d’accueil des réfugiés. En juin de cette année, il comptait environ 1 million de personnes déplacées internes, et un total de 3,4 millions avaient besoin d’une aide humanitaire, sur une population d’environ 28 millions d’habitants. Selon M. Türk, « la communauté internationale doit se mobiliser pour s’assurer que les besoins humanitaires sont financés de façon adéquate ».