Lebledparle.com, François Gaël Mbala
Le professeur Maurice Kamto a levé le doute sur les supputations qui planaient sur l’avenir de sa formation politique, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Que deviendra le MRC durant ces cinq prochaines années ? Maurice Kamto a répondu à cette question le 30 janvier dernier au cours de la conférence de presse donnée en prélude à son meeting tenue ce 1er février à Paris.
Selon le juriste, le principal challenge aujourd’hui est l’éveil des consciences : « Il est temps que l’Afrique se pense comme des êtres humains, il ne faut plus se réfugier sous des postures du genre nous sommes des africains nous ne sommes pas comme les autres. Si vous n’êtes pas comme les autres, ne demandez pas qu’on vous traite comme les autres. Nous allons travailler à éveiller la conscience de nos compatriotes. Il n’y aura pas de vrais changement au Cameroun autre que ce que veulent les camerounais. Que feriez-vous au pouvoir si on n’éveille pas la conscience politique des camerounais ? On va parler aux camerounais. Parler à la conscience des camerounais. Dire aux camerounais que nous n’avons jamais été une colonie de personnes. Il faut s’en souvenir », a-t-il soutenu. Cette démarche politique qui pour lui, semble prioritaire, se définit sur une période de cinq ans.
Une tournée en Europe à la période électorale au Cameroun ?
À la question d’un journaliste de savoir pourquoi une tournée en Europe alors que se déroule des élections au Cameroun, Maurice Kamto s’explique : « Je n’ai aucune obligation d’être à une campagne même étant candidat, je peux librement décider de na pas mener de campagne. Que je cours alors le risque de l’échec, je l’assume. Plus encore, le conseil national du MRC a décidé le 25 novembre 2019 de ne pas prendre part aux élections du 9 février 2020. »
Pourquoi le boycott ?
« Le boycott est une décision politique délicate, notre parti avait choisi, à sa création en 2012, de ne pas faire la politique de la chaise vide. C’est une décision grave pour les militants pris individuellement. Car ils sont nombreux qui auraient voulu être candidat. Et collectivement pour le parti puisqu’on risque de manquer la prochaine présidentielle. Mais nous croyons que la politique doit changer les choses », a indiqué Maurice Kamto devant la presse.
