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Cameroun : Maurice Kamto fustige la nomination d’une militante RDPC au Conseil constitutionnel

Nommée par décret présidentiel le 8 avril dernier, l’arrivée de Monique Ouli Ndongo au sein du Conseil constitutionnel est mal perçue par le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), qui parle de violation des règles démocratiques.

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Maurice Kamto critique la nomination de Monique Ndongo au Conseil Constitutionnel

Maurice Kamto, président du parti de l’opposition, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), est une fois de plus sorti de sa réserve après la nomination de l’ancienne sénatrice Monique Ouli Ndongo au sein du Conseil constitutionnel le 8 avril 2025 par le président de la République. Le potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2025 avec le parti de l’Alliance Politique pour le Changement (APC) a vivement critiqué l’acte commis par le Chef de l’État.

Pour Maurice Kamto, la nomination de l’ancienne sénatrice (2013-2018) et membre du comité central du parti depuis 2011 au Conseil constitutionnel « est un acte de défiance supplémentaire à la démocratie du Président de la République sortant à la veille du scrutin présidentiel d’octobre prochain »

 

Lire ci-dessous  l’intégralité de la déclaration de Maurice Kamto

DÉCLARATION SUR LA NOMINATION D’UNE MEMBRE DU COMITÉ CENTRAL DU RDPC AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL

La nomination, le mardi 8 avril 2025, de madame Monique OULI NDONGO, militante du RDPC,  ancienne sénatrice RDPC de 2013 à 2018,  et membre du comité central de ce parti depuis 2011,  au Conseil Constitutionnel est un acte de défiance supplémentaire à la démocratie du Président de la République sortant à la veille du scrutin présidentiel d’octobre prochain.

Cette nomination qui intervient alors que le Conseil Constitutionnel vient de se distinguer par une décision choquante d’incompétence sur une question essentielle, comme celle de l’application de l’article 80 du Code Électoral sur la publication de la liste électorale nationale, est de très mauvais augure pour l’élection présidentielle à venir; ce d’autant plus que le Président du Conseil Constitutionnel lui-même est poursuivi pour avoir pris part à une réunion partisane au cours de laquelle les participants ont  appelé le Président sortant à se porter candidat.

Le Président de la République en fonction, qui est en même temps Président National du RDPC, en violation de l’article 7, (4) de la Constitution, et qui est candidat de son parti à l’élection présidentielle à venir semble envoyer un message clair aux Camerounais: à savoir qu’ils devront compter sur eux-mêmes, leur vigilance et leur détermination pour espérer que l’issue du scrutin reflète effectivement leur choix et donc leur volonté. Car cette nomination conforte le caractère monopartisan du Conseil constitutionnel et autorise à y voir les jalons de la préparation d’un nouvel hold up électoral. 

De telles manœuvres manifestement illégales sont des signes évidents d’un manque de sérénité, et même de panique.

Je veux redire ceci: l’élection présidentielle de 2025 ne sera pas une répétition de celle du 7 octobre 2018, dont on déclara qu’elle fut « remportée » par le candidat du RDPC, à l’issue d’un scrutin où le taux officiel de suffrages valablement exprimés rendu public par le Conseil Constitutionnel était de 100,48%. Le peuple camerounais doit redoubler de vigilance et préparer une réponse appropriée à ce qui ce prépare sous nos yeux.

Fait à Yaoundé le 9 avril 2025

Maurice KAMTO, Président National du MRC,

candidat du MRC et de l’APC à l’élection présidentielle à venir.

   

 

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